Les situations embarrassantes.

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Khö regardait Dreanyth aggraver la plaie au lieu de venir tout de suite dans un "endroit sûr". Il pencha la tête sur le coté d'un air perplexe, comme si il essayait de saisir les tenants et les aboutissants d'une situation qui le dépassait complètement. Après quelques clignement d'yeux hésitant, il pris la main du chaossien qui se penchait gentiment vers lui, mais ne pu s'empêcher de lui faire une remarque d'une importance capitale et absolument justifiée. D'ailleurs, il semblait super sûr de lui !

- C'est pas bien de faire mal aux gens, maman elle va te gronder ! Tu vas être puni si t'es méchant !

Il fallait qu'il le sache quand même, parce que il la connaissait pas sa mère alors si Khö n'était pas là pour lui répéter les sages paroles maternelles, il ne pourrait pas le deviner. Évidemment, lui, il avait carrément tué un des hommes, mais déjà, il avait triché ! Et puis de toute façon, il n'était même plus vraiment sûr que ce soit lui qui l'ai tué... Il était mort, mais après ? Ah oui, après il fallait emmener Dreanyth quelques part ! Une endroit sûr... Le seul lieu qui correspondait à cette description c'était chez sa maman. Sauf que la maison de sa jeunesse n'existait plus depuis plusieurs siècles, il revenait souvent vérifier. Il restait des ruines mais elle voulait pas se reconstruire depuis que sa maman n'était plus là. Il avait aussi un vague souvenir de la mort de sa vieille mère mais si lointain qu'il ne savait plus si la morte était sa mère ou une simple vieille femme.

Avant qu'il puisse finir sa réflexion, il se trouvait avec Dreanyth dans une maison un ruine. Les Ombres avaient filées à une vitesse folle alors qu'il l'entrainée vers une Ombre très proche du Chaos. Il ne restait plus grand chose de la construction, mais seules d'épaisses ronces noires peuplaient ce désert. Au dessus d'eux, le ciel était jaune pâle, criblé d'une centaines de lunes au moins. Les folles sphères lumineuse se déplaçaient selon des trajectoires complètement hérétiques, jouant à cache cache au milieu d'un groupe d'oiseaux noirs. Enfin, les êtres vivants peuplant le ciel n'y ressemblaient que de loin. L'un d'eux descendit en piquet sur vers le guerrier, dévoilant d'immenses ailes membraneuses et un long et large bec emplit de fine lamelles qui semblait pour le moins tranchantes.

- Va t'en, Carlice ! Heu, peut être que c'est pas un endroit sûr ici. Grommela Khö d'un air pensif.

L'animal s'était écarté, apparemment sur l'ordre du petit diable. Mais une longue liane noir, tout à coup couverte de crocs, se jeta sur eux. L'oiseau devait la craindre bien d'avantage que l'enfant d'ailleurs... Khö hocha la tête, nullement effrayé par la tournure des évènements et entraina à nouveau son paquet entre les Ombres. Le ciel devenait plus sombre, puis brusquement, ils se trouvèrent auprès d'un grand arbre qui semblait porter la sagesse de tout l'univers entre ses branches. Mais le vénérable végétale ne semblait pas enchanté qu'on lui piétine les racines. Il les chassa sans réelle méchanceté à coup de rameaux, mais le petit démon ne se fit pas prier pour repartir. Il avait trouvé sa destination suivante et les Ombres se remirent à défiler à une vitesse folle.

Le ciel n'était que fumée. De violentes rafales de vent les envoyèrent en moins d'une seconde contre un bâtiment grisâtre et parfaitement lisse. Quand ses yeux se seraient habitué à l'obscurité relative de cette nouvelle escale, Dreanyth pourrait voir passer à une vitesse monstrueuse de petits véhicules volants. Des sortes de lignes lumineuse délimitaient des cylindres où les bolides filaient à toute allure. Ils étaient perché sur une étroite corniche, à plusieurs dizaines de mètres du sol, et si ils n'avaient pas été envoyé contre le mur, peut être seraient ils tombés. Mais Khö l'entrainait déjà du brouhaha insupportable de ce monde déserté par la nature avant qu'il n'ai le temps d'en voir plus.

Prochaine étape, une foret. Des arbres immense, sublimes... Mais ils n'y restèrent guère plus de trois secondes car le lieu sûr choisi par Khö était tout près. Simplement, il avait un peu de mal à faire des grands sauts par ici, alors il s'était arrêté dans la foret. Puis ce n'est pas comme si il était pressé, quoi. Il avait depuis longtemps oublié que des assassins poursuivait celui qu'il emportait, évidemment. Mais il était plutôt fière de de son "lieu sûr" ! Puisque sa maman n'était pas là, il avait du improviser. Dreanyth se retrouva avec de l'eau tiède jusqu'au genoux. En plus, le sol était très glissant ! Il faisait plutôt bon, mais ce nouveau monde était loin d'être silencieux. D'ailleurs, Khö avait lâché sa main et se bouchait les oreilles... Un hurlement féminin à percer les tympans venait de retentir dans la pièce et une femme absolument nue et complètement trempée se tenait à coté de la baignoire dont elle venait de sortir en toute hâte. Petit détail, elle tenait une épée pointée sur le guerrier.

- SORTEZ DE LÀ ! Qu'est-ce que vous fichez chez moi ! Beugla t-elle, folle de rage et à deux doigts de lui trancher la tête avant de tenter de comprendre comment il était entrer.

- Ma maman elle criait pas comme ça... Marmonna Khö, les mains toujours sur les oreilles.

Bon dieu de voyage aux travers des ombres, même si je m'habitue à ces changement d'Ombre, j'ai tout de même du mal à m'y balader naturellement. Plusieurs fois, je me disais que jamais je pourrais revenir d'où je viens tellement nous changions de paysage. Je remarquai alors que ces ombres étaient toutes plutot dangereuses avec des oiseaux carnivores et des lianes carnivores et surement des arbres carnivores. Bon sang, j'adore ces mondes et leur faune.

Je me souvenais du jour où j'avais "dressé" Noir'Ecaille. Ce foutu drake avait tenté de me dévorer dans les montagnes près de Fort Delcran. J'avais été isolé du reste de mes compagnons d'armes après un éboulement. J'avais été blessé et surtout désarmé. Ce drake me tournait autour comme un vautour qui n'attendait que je meurs. Mais quand la bête remarqua que je ne mourrai pas à cause de rocher tombé sur ma figure, elle décida de m'attaquer. La pauvre bête fut bien surprise quand je lui ai lancé un rocher dessus et l'ai fait s'écrouler sur le sol. Après une lutte farouche. J'avais réussi à monter ce drake et même à l'apprivoiser.

Mais vint un autre changement d'ombre, et un autre encore, ceux ci étaient tout de suite plus calme ... enfin jusqu'à l'arrivé dans l'eau. J'ai rien contre l'eau, et j'avoue que mon armure avait besoin d'être nettoyé depuis quelques temps. Le sang séché était vraiment une plaie ... mais un son strident me sortit de ma réflexion. Elle me demande ... enfin plutot ordonne de sortir de ce qui semblait être une baignoire. Au début je n'avais même pas remarqué quelle était nue, plus intrigué par le fait de me faire pointer par une arme de bonne facture. C'est alors que mes yeux s'attardèrent sur la beauté guerrière qui me faisait face et qui ne semblait pas contente de me trouver dans son bain. Malgré l'insistance et la force dans son injonction, j'étais assez charmé mais le moment était assez critique et mieux valait ne pas aggraver mon cas. Je lève les mains doucement avant de répondre :

"Oula oula ! Calmons nous c'est surement une erreur d'embranchement, on a du tourner à droite après la mauvaise ombre ou un truc dans le genre. Si vous pouviez baisser votre épée je suis sûr que je pourr..."

J'avais tenté de sortir doucement de la baignoire mais bizarrement, mon pied heurta un objet inconnu, peut être le bord, ce qui me fit glisser et surtout m'écrouler dans la baignoire dans un brouhaha d'eau vive et d'acier, surmonté d'un "aie" que j'avais moi même produit. Que cela me serve de lecon, toujours regarder où je mettais les pieds, même quand j'ai une arme pas loin de la tête. Reprenant mes esprits, je continue ma phrase :

"Je suis sûr ... putin je me suis bien ruiné ... que je pourrais partir de chez vous. Je vous assure que je voulais pas venir vous ennuyer dans votre bain ... attendez ... vous vous baignez avec votre arme ? Comme quoi je suis pas seul dans ce cas haha"

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- Hé ! Attention !

Khö bondit sur le rebord de la baignoire juste à temps pour ne pas se faire écraser pas Dreanyth. Puis, il sauta rapidement à terre et regarda le puissant guerrier ridiculement allongé en armure dans son bain. Il n'avait jamais essayé de se laver avec une armure donc peut être s'y prenait on ainsi, mais il allait falloir enlever l'eau de la salle de bain quand même. Le petit démon se figea, immobile comme une statue, debout près du mur, les yeux dans le vide et l'air super concentré.

La femme fixait toujours l'intrus, furieuse et un peu perdue. Elle venait de se retrouver avec deux démons dans sa salle de bain quand même et d'autres se serraient sauvées en courant, mais elle n'avait pas vraiment peur, comme si elle avait déjà vu des êtres de ce genre. Enfin, elle n'en acceptait pas pour autant la présence. Qu'est-ce que c'était que cette histoire d'embranchement ? Elle afficha d'abord une mine perplexe, puis recula rapidement quand l'indésirable visiteur s'écroula dans la baignoire. Elle en profita d'ailleurs pour attraper une serviette et s'enrouler rapidement dedans, décidant que cet inconnu s'était assez rincer l'œil. Il s'excusait... L'épée toujours à la main, elle revint vers lui et pu constater en même temps les dégâts dans sa baignoire. de multiples éclat d'émaille avaient sauté quand Dreanyth s'était écroulé en armure et toujours sous sa forme démoniaque puisqu'il n'en avait pas changé après le combat. Le femme n'était vraiment pas d'humeur à faire de l'humour...

- J'espère bien que vous allez partir, et si vous n'êtes pas dehors dans moins de trente secondes, je vous tranche la gorge !

Comme pour appuyer ses paroles, elle appliqua brutalement la pointe de son épée sur la gorge de l'homme avant de reculer d'un pas pour le laisser sortir. Puis elle continua sans la moindre pointe d'ironie.

- Et oui, j'ai toujours une arme à ma portée. Apparemment je ne suis pas si paranoïaque puisque j'ai même à m'en servir dans ma salle de bain !

Une fois qu'il fut sortit, elle le poussa sans ménagement vers la sortie. Les murs pièces n'étaient pas carrées mais semblait plutôt creusées dans la roche, comme si on avait rendu habitable une grotte. Tout était bien rangé et très peu décoré. En même temps, la demeure ne devait pas être composé de plus de deux pièces puisque la salle suivante comportait toutes les affaires nécessaires à la survie. Le sol était un peu inégal car on avait retaillé les pierres mais qu'ils marchaient bien sur les sol d'une grotte. Une porte de bois plutôt large et ovale fermait le structure, et la femme poussait Dreanyth dans cette direction.

- Comment êtes vous rentrer ici et pourquoi ? Et appelez aussi votre compagnon, je n'ai aucune envie qu'il reste ici !

Lança t-elle en jetant un bref regard vers la salle de bain où Khö était resté. Elle avait pensé qu'il était le fils de cet inconnu mais apparemment, il ne suivait pas. Mais étrangement, la présence du petit démon ne l'avait pas autant surprise que celle de cet homme.

C'est avec grande prudence que je sortais de la baignoire en remarquant que je l'avais tout de même bien amochée par ma chute. Bien entendu, avec toute ma feraille, je fous de l'eau partout mais mieux vaut trembler le sol avec de l'eau qu'avec mon sang. Remarquant les écailles sur mon bras, je reprends forme humaine, ca expliquait pourquoi elle avait eu une petite frayeur quand j'étais atterri dans son bain avec la gueule que j'avais. Quoique elle avait plus eu le réflexe de vouloir me tuer plutot que fuir, elle connaissait donc les chaosiens. Etait ce l'endroit sur ? On ne dirait pas qu'elle veuille me tuer, juste savoir ce que je fais là. Le problème c'est que je ne savais toujours pas ce que je faisais là, ca m'apprendra à suivre le gamin. Mais à cet instant, j'en avais surtout marre de me faire trimballer un peu partout. D'abord Yllsgard, puis mon frère et enfin un diablotin, je commencais à en avoir légèrement marre. Poussé vers la sortie, je me retourne vers la femme pour lui répondre, non sans une pointe d'énervement dans ma voix, non pas un énervement envers elle mais plutot envers la tournure des choses. Il était temps de calmer les choses :

"He ho madame, désolé d'être arrivé dans votre baignoire, même si je regrette pas vraiment le coup d'oeil, mais là j'aimerai bien que vous évitiez de me pointer avec votre arme, j'ai assez donné aujourd'hui et surtout ça n'a aucune utilité"

Je me reprends après un frottement de front principalement pour essuyer les gouttes qui perles sur ma figure. De toutes évidences, mon entrée avait surprise mon interlocutrice. Si elle avait compris le changement d'ombre cela signifiait qu'atterrir n'importe où comme je l'avais fait avec Kho était quelque chose de rare, une autre preuve que ce gamin est flippant.

"Je m'appelle Dreanyth, d'après ce qu'on m'a dit je suis le fils de ... merde c'est quoi déjà son nom ... ah oui Borel Mandrac ... non Hendrake. Enfin bref, c'est pas l'important, je veux pas vous faire du mal, je sais même pas qui vous êtes, là j'étais juste en train de chercher un endroit où des assassins ne pourront pas me trouver. Si je suis arrivé chez vous c'est par hasard parce que le gamin pensait que c'était un endroit sûr ... enfin à ce que je vois c'est relatif"

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La femme se figea, l'air clairement choquée pendant que Dreanyth se mettait à parler. Dès qu'il se tue, elle l'attrapa violemment par le bras et la balança contre un mur avant de rattraper se serviette pour l'empêcher de tomber. Il avait beau être bien plus massif qu'elle, sa force était tout simplement inhumaine et le jeune chaossien aurait bien de la chance si il ne récoltait pas quelques bosses en heurtant la paroi de pierre taillée. Mais pour qui se prenait il cet homme, pour lui dire ce qu'elle devait faire ou ne pas faire ? Elle s'avança à grandes enjambées, l'air menaçante, avant qu'il ne puisse se relever et lui posa à nouveau l'épée sur la gorge. Si il avait le culot de bouger maintenant, elle n'hésiterait pas une seconde à le blesser. Bon, évidemment, se faire menacer par une femme tout juste vêtue d'une serviette de bain, ce n'est pas très inquiétant... En plus, elle était d'une rare beauté avec ses longs et fins cheveux noirs, ses yeux d'un bleu très pure, sa peau pâle et ses formes très attrayantes. Mais peut être ne valait il mieux pas oublier qu'on avait affaire à une guerrière quand on la regardait... Et en ce moment, la guerrière n'était vraiment pas de bonne humeur.

- Crois tu pouvoir me donner des ordres après avoir sauté dans mon bain ? ! Insolent, je devrais te tuer rien que pour le regard que tu as posé sur moi ! Maintenant, apprend ta place et reste y ! Cria t-elle alors que ses mots raisonnaient contre les parois de la maison troglodyte.

L'épée blessa la joue du jeune homme et la femme pris une longue inspiration pour retrouver un semblant de calme. Mais le chaossien ferait mieux de ne pas en profiter pour bouger si il ne voulait pas finir en confettis car elle semblait avoir très mal pris ses paroles et que son teint empourpré signalait qu'elle était loin d'être apaisée. Elle avait simplement évité de le tuer parce qu'elle ne comprenait absolument pas comment il avait atterrit là et qu'elle en était intriguée. Et cette forme de démon qui avait disparue aussi... Elle avait du mal à faire le trie dans ses pensées et ressentait un fort besoin de savoir ces derniers temps.

- Bon, maintenant tu vas m'expliquer clairement comment tu es entrer ici. Et je ne vois pas pourquoi tu me racontes tes histoires de famille... Comment veux tu que je connaisse ton père, bon sang ! Tu dis que le gamin t'a... Fait apparaitre dans ma baignoire pour échapper à des assassins ? J'espère que tu ne les as pas amener ici, au moins ! Si vous êtes là pour que je vous protège, vous pouvez aussi bien repartir immédiatement, ce n'est pas une façon de demander de l'aide ! D'où viens tu d'ailleurs ? Et que te veulent ils ces assassins ?

Elle jeta un bref coup d'œil vers la salle de bain mais Khö n'en était toujours pas sortit. A croire qu'il était tranquillement allé prendre son bain... Après tout, pourquoi pas ? il n'avait pas eu l'air bien effrayé en arrivant ici et par rapport aux autres Ombres qu'ils avaient traversé, même Dreanyth pouvait comprendre pourquoi il voyait cet endroit comme un lieux sûr. Elle reporta très vite les yeux sur le chaossien et repris, alors que sa voix avait, pour la première fois depuis leur rencontre, perdu son accent de colère. Mais ce n'était pas pour autant une invitation à l'armistice...

- ... Et je m'appelle Deirdre, pas Madame.

Cette malade m'avait projeté contre un mur comme un simple sac à patate. Je la voyais s'énerver et s'empourprer, ce qui lui donnait un certain charme, même si elle voulait me trancher menu. Mais de toutes évidence, elle avait mal pris mon intervention, ce qui ne manqua pas de me faire rire. Un rire plutot étouffé par le choc mais un rire quand même. Je pense que je l'avais assez énerver sans le vouloir, ca me rappelle les diverses bastons générales dans les casernes. Elle pensait que je lui donnais un ordre alors que c'était plus une demande ... une demande légèrement aigrie, mais une demande quand même. Malgré la lame sous ma gorge, je reprends mon équilibre vaguement sur mes jambes, histoire d'éviter une autre glissade malencontreuse. Elle me laisse une chance de m'expliquer alors j'en profite :

"Je vais tout vous raconter depuis le début dame Deirdre, joli nom d'ailleurs. Il y a quelque jours, j'étais tranquillement en train de me battre dans mon ombre, je demandais rien à personne en trucidant un connard, quand un certains Yllsgard me demande de le suivre. Comme quoi, j'aurais de la famille dans de la noblesse et qu'il me recherchait depuis. Moi, j'avais plus grand chose à foutre alors je l'ai suivi. Pendant que je le suivais, j'ai vu le décor changer bizarrement. Je me doutais que ca venait d'Yllsgard alors j'ai pas trop cherché à comprendre comment il faisait. Après une bonne journée de voyage avec un paysage en perpétuel mouvement, de quoi vous foutre la gerbe, on est arrivé devant le palais d'un de mon frangin, Larco Hendrake. Il m'explique que je suis son demi-frère, que je suis un Duc du Chaos sans trop entrer dans les détails. Après s'être goinfré, mon frère me propose qu'on fasse racler l'acier pour voir un peu comment je maniais une lame. Tout allait bien, on se mettait joyeusement sur la gueule, jusqu'à ce que 4 batards d'assassins se mettent à vouloir nous tuer. Personnellement, j'ai pas trop cherché à savoir ce qu'ils voulaient, mon frère non plus d'ailleurs, alors on s'est défendu. C'est là que le gamin arrive et casse en deux l'un des assassin avec de la magie ou je sais pas quelle connerie encore. Du coup les assassins n'ont pas demandé leur reste et se sont barré. Mon frère étant blessé, il a demandé à Kho, le gamin, de l'emmener voir un guérisseur et de m'emmener dans un lieu sûr étant donné qu'on était pas sur qu'ils reviennent pas avec des renforts. Là j'ai tenu la main du diablotin et, après un changement d'ombre à une rapidité hautement supérieur à celle de Yllsgard, j'atterris dans votre baignoire"

Je fais une petite pause pour reprendre un peu ma respiration. Revoir ainsi les événements me faisait prendre conscience que j'aurais du ramené mon prisonnier avec moi histoire qu'elle croit mon histoire. Quoique déjà un guerrier en armure ca l'avait foutu en rogne, alors si j'avais ramené un mec dégoulinant de sang, ca risquait vraiment de la mettre hors d'elle.

"Enfin voilà, c'est ça mon histoire, j'aurais bien aimé vous expliquer le pourquoi du comment je suis arrivé là ou le possible débarquement d'assassins, même si j'en doute, mais là je vous avoue que ça me dépasse un peu. Et tout à l'heure c'était pas un ordre, juste un demande, certes énervée mais une demande quand même"

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Deirdre écouta le long discours en fronçant les sourcils. Elle finit par en conclure qu'il ne savait absolument pas comment il était passé et qu'elle aurait mieux fait d'interroger le gamin. Elle soupira, secouant légèrement la tête et baissa enfin son arme. Il avait dans la voix un accent de vérité, oui, elle serait plutôt portée à le croire. Mais il faudrait d'abord qu'elle interroge de le petit démon et surtout, qu'elle s'habille. Elle ne laissa pas pour autant son épée au sol et semblait toujours aussi prête à lui trancher la tête à la moindre menace.

- Ton histoire me semble bien chaotique, attend ici, je t'envoie ton compagnon et je vais m'habiller.

Elle se retourna et se dirigea vers le salle de bain, mais elle jetait bien souvent des coups d'œil derrière elle. Apparemment, elle était habituée à se méfier de tout et tous le monde... Quelle femme, ne se serait pas méfié après s'être retrouvée brusquement en compagnie d'un démon guerrier en armure pendant qu'elle prenait son bain ? Sans compter le petit diablotin, mais il lui paraissait toujours moins dangereux, même alors que Dreanyth avait affirmé que c'était lui le "magicien". Il pouvait bien mentir aussi, mais alors il mentait bien. Il semblait en effet à bout, comme quelqu'un qui en a trop vu en trop peu de temps.

Arrivée à la porte de la salle de bain, Deirdre eut un hoquet de surprise. Oh, elle ne paru pas fâchée, ou du moins pas plus qu'avant. Juste... La pièce était d'une propreté parfaite bien que l'air soit complétement desséché. Plus un seul accroc dans l'émaille de la baignoire non plus, pas une goutte de sang, comme si quelqu'un avait tout rénové. D'ailleurs, vu le sourire ravi de gamin qui attend des félicitation de Khö, elle compris bien vite qui avait fait ce travail bien qu'elle n'en saisi pas les moyens. Ce môme l'intriguait de plus en plus. Comment un petit démon qui ne semblait pas avoir dix ans pouvait posséder de tels pouvoir ? Toujours devant la porte, elle fit un léger sourire au gamin avant de s'adresser à lui d'une voix presque maternelle. Après tout, il ne pouvait pas avoir eut la perversité d'amener un homme dans sa baignoire exprès à son âge.

- Merci petit bonhomme, tu as fait du beau boulot. Tu veux bien sortir voir ton ami que je m'habille maintenant ? Allez, va, je te dois avoir des sucrerie pour toi si tu me laisses le temps de me préparer.

Ce disant, elle entra et poussa Khö vers la porte en lui posant la main sur l'épaule. Le petit démon sortit en trottinant et fila droit vers les placard, commençant à chercher lui même les sucreries promises apparemment. Bon, il aurait aussi pu s'en amener tant qu'il voulait en se servant de ses pouvoirs bien sûr. Enfin, non seulement il n'y avait pas pensé, mais en plus, on lui faisait un cadeau alors elle allaient être meilleurs, forcément ! Sauf que la demoiselle n'apprécierait pas forcément de voir le petit monstre fouiller dans son placard à vêtements. Lui, il ne voyait pas en quoi ses actes pouvaient poser problème et peut être que les bonbons étaient là. Ou peut être que les friandises étaient encore meilleures que toutes celles qu'il avait manger jusqu'ici ! Enfin, ce en serait pas facile parce qu'avec toutes les Ombres qu'il avait parcouru...

Deirdre sortit de la salle de bain vêtue d'un pantalon moulant noir et une veste couturée de fils d'or. Ses longs cheveux noirs tombaient sur son dos, encore humides et elle semblait de bien meilleure humeur. Elle avait bien réfléchit aux derniers évènements et avait maintenant l'intention de demander des précisions car elle en comprenait pas la moitié de ce qui était arrivé à Dreanyth mais que les exploits du gamin lui rappelait un autre personnage qui lui avait parfois rendu visite. Elle sortit donc en s'adressant au guerrier. Elle n'avait plus l'épée en main cette fois, par contre, la garde dépassait du fourreau. Elle ne semblait jamais s'en séparer.

- Dit moi, tu avais parler tout à l'heure de changements de paysages très rapides si j'ai bien compris ? Tu peux m'en dire plus ? Je crois avoir déjà entendu parlé de cette magie... Et ce titre de "Duc du Chaos", à quoi correspond il ? Et qu'appelles tu "ombre" aussi ?

Spoiler:

Alors que Kho se mettait à chercher les sucreries, j'avais commencé à retirer les pièces de mon armure trempée pour éviter d'inonder la grotte de Deirdre. Je remarque le jeu du diablotin avant de m'adresser à lui avec la voix d'un père quelque peu agacé mais pas forcément violent :

"Kho, vient ici, tu auras tes sucreries quand la dame te les donnera. Tu veux qu'elle crie comme tout à l'heure ?"

Voyant le gamin revenir vers moins avec une moue boudeuse, j'affiche moi même un sourire amusé. Cela me rappelait quand j'élevais Dreanya, seul, et qu'il lui disait de ne pas s'amuser avec les épées des autres soldats. Elle était toujours en train de fouiner dans le camps, et je devais toujours la tirer des pires embrouilles. Je sortais de mes souvenirs quand le diablotin s'assit à coté de moi en détournant son regard de moi, comme les gamins qui font la tête. Au bout de quelques minutes, Deirdre sort de la salle de bain, habillée cette fois, ce qui me provoqua une petite déception. Dommage qu'elle ne soit pas rester dans une tenue simple. Mais bon, ne la braquons pas alors qu'elle est calmée. J'étais toujours en train de retirer les plaque de métals que me recouvraient le corps, dévoilant une tunique trouée par endroit, par des coups de lame, et surtout salie par le sang.

"Oula, faudra vraiment que je me nettoie ça moi" dis je à voix basse

Là Deirdre me posait des questions dont je n'avais que peu de réponse. Elle semble intéressée par mon histoire, et ces questions paraissent plus d'être un test de connaissance plutot qu'une réelle recherche d'informations. Je lui répondis avec un regard légèrement perplexe :

"Si je peux parler plus sur le changement de paysage rapide ? Bah ... non, je sais même pas comment le gamin arrive à faire ça. Yllsgard m'avait vaguement expliqué que les ombres étaient des mondes qui se modifiaient pour voyager. Qu'en changeant le paysage, il voyageait, ou un truc dans le genre. Quant au titre de "Duc du Chaos", j'ai pas la moindre foutu idée de ce que ça implique. De toutes facons moi et la noblesse ..."

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- Le Duc du Chaos, c'est un grand monsieur mais pas aussi fort que le roi. Je sais plus qui c'est maintenant le roi... Il a changé je crois il y a pas longtemps. Et le roi il commande tout mais là il commande rien parce qu'on est pas dans les Cours de Chaos... Heu... On est... Heu... Tout près de Ambre je crois... Oui, c'est ça ! Mais je veux pas aller dans Ambre parce que sinon papa il va me gronder. Et les bonbons ? T'as pas oublié les bonbons madame ? Et t'as des caramels ? J'en ai pas mangé depuis super longtemps !

Deirdre écoutait les explications de ses invités surprises avec un air quelque peu perplexe. Ce dont ils parlaient ne lui était pas étranger, plutôt familier même, mais... Non. Pensive, elle se dirigea vers le placard pour chercher une friandise pour le petit démon qui semblait avoir oublié qu'il était en train de bouder. Peut être qu'en le gâtant il en dirait d'avantage. Elle revint donc avec des biscuits apparemment fait maison et sortit un paquet de sucre avant de s'approcher du four dont l'épaisse cheminée sortait au dessus de la porte. Elle commença alors à préparer elle même les caramels demandés en fouillant dans divers placard pour trouver les ingrédients. En passant, elle mis l'assiette de gâteaux sur une table basse au centre de la pièce et se remis à s'activer à la cuisine.

- Servez vous tous les deux. Comment tu t'appelles, petit ?

Khö pris le temps d'avaler la poignée de pâtisserie qu'il venait d'enfourner dans sa bouche et de s'étrangler avec avant de penser à répondre. Apparemment, les caramels n'étaient pas si indispensables... Les gâteaux c'était super bon aussi ! Mais Fallait pas en mettre trop dans la bouche sinon on pouvait plus les avaler. Alors deux par deux maximum ! Heureusement qu'il y en avait une vingtaine sinon Dreanyth n'aurait eu aucune chance de gouter. Ce serait dommage parce que la Deirdre était bonne cuisinière. Une parfaite maman selon Khö ! Même si elle aurait sans doute réagit différemment si elle avait su l'âge réel du petit démon.

- M'appelle Khö, madame. Et ils sont bon tes gâteaux, madame.

- Merci, Khö. Dis moi, comment fais tu pour voyager... Entre les mondes ? Enfin, comment es tu arrivé ici ?

Le diablotin sembla réfléchir. Oui, en fait, comment était il arrivé ici ? C'était important ? Un gâteau devant la bouche, il semblait en pleine réflexion métaphysique ce qui était assez comique car il avait la bouche entrouverte et deux dents de lapin bien visible. D'ailleurs il n'avait en tout et pour tout que quatre dents, ce qui ne semblait pas l'empêcher de manger puisqu'il avait déjà avalé une dizaine de biscuits. D'ailleurs, il en avait plein la frimousse...

- Heu, lui il m'a donné la main et après j'ai cherché un endroit sûr... Heu... Mais j'en trouvais pas alors je suis allé ailleurs avant pour trouver. Et puis après j'ai trouvé ici et c'est bien un endroit sûr parce que y a des trucs à manger !

Deirdre hocha la tête, guère plus éclairée. Elle alla ensuite ouvrir la porte afin d'aérer la pièce qui commençait à sentir très fort le caramel. Les roulements des vagues se firent plus précis. En fait, la mer était à une cinquantaine de mètres de la porte à peine. Aux rochers qui jonchaient le sol devant la grotte succédait une belle plage de sable fin, apparemment déserte. En longeant la falaise, on pouvait trouvé un très long escalier creusé dans la roche avec des marches étroites et glissante, mais il n'était pas visible dans sortir de la maison troglodyte. La femme retourna aux fourneaux pour empêcher le caramel de brûler et vint déposer sur l'assiette de délicieux petits monticules informes et très sucrés. Khö se rua d'ailleurs sans hésiter sur les nouvelles friandises alors que Deirdre se tournait vers le Chaossien.

- Pour les Ombres, je n'y ai pas compris grand chose. Par contre, Ambre doit être la ville blanche pas très loin... On m'a interdit d'y aller mais je commence à en avoir assez de ce genre de règles stupides. Je peux te montrer où elle se trouve et après tu te débrouilleras car j'ai quelqu'un à trouver.

Ambre ? Voilà un nom bizarre pour un chateau, mais quoiqu'il en soit rester dans une grotte n'était pas à son gout. Une ville interdite ? Ca donne tout autant envie d'y pénétrer. Et puis cette femme ne semblent pas quelqu'un de dangereux, pour peu qu'on ne la zieute pas dans le bain. Je regardais Kho avec un air amusé, il semblait se jeter sur les sucreries avec une voracité sans borne. Mais je n'en restais pas moins prudent envers le diablotin, briser un assassin par magie c'était pas quelque chose qu'on faisait naturellement ... du moins je l'espère parce que sinon ca serait vraiment injuste pour les soldats comme moi. La porte était ouverte alors je mis mes pièces d'armures à sécher avant de revenir dans la grotte. C'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai remarqué que j'avais une sacré quantité de ferraille sur le dos. J'étais assez étonné de voir le contraste entre la guerrière et la cuisinière, comme quoi on peut voir des miracles partout. C'est alors qu'elle me propose de m'emmener dans ce chateau dont je ne connaissais rien. Je sentais en elle une sorte d'amertume camouflée dans sa voix, comme une personne qu'on avait trop longtemps mis au rencard.

"T'as l'air d'avoir une féroce envie de retourner chez toi, moi je voulais juste un endroit où faire le point. Mais je peux faire le point en me baladant en Ambre. Je serais heureux de faire le chemin avec toi. Et vu que j'ai rien à faire, je pourrais aussi t'aider à trouver la personne que tu cherches. Comme ça je pourrais te rembourser la frayeur que je t'ai filé en atterrissant dans ton bain"

Je me tourne vers Kho. Si le gamin avait des connaissances dans les cours du chaos et ne voulait pas aller à Ambre c'était surement pour des raisons politico mégalo machin choses. Conclusion, j'en avais rien à carrer de ces conneries, autant visiter la région et connaitre ses ennemis.

"Dis moi, ça fait combien de temps que tu vis ici ?"

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Chez elle ? Était-ce vraiment chez elle ? Elle n'en était pas sûr mais peut être après tout. Deirdre hocha simplement la tête. Après tout, si il voulait venir, l'aider, il pourrait peut être lui être utile. D'autant plus qu'elle avait le sentiment qu'il n'était pas plus avancé qu'elle dans sa compréhension de la réalité. Elle jeta un regard vers la mer et posa la main sur la garde de son épée d'un geste naturel. Ses cheveux noirs dansaient maintenant dans le vent et elle avait l'air d'une guerrière tout juste sortit d'un rêve.

- Allons y alors. Arrivé à la ville nous nous sépareront mais si tu trouves une sorte de nain bossu, envoie la moi. Je ne crois pas qu'il aura du mal à me retrouver d'ailleurs... Il est au moins aussi doué que le gamin pour apparaitre n'importe où. Ah, prend donc une arme, il y en a au fond de la salle. On ne sait jamais.

Sur ce, elle tourna le dos et se dirigea vers l'escalier en laissant la porte ouverte. De toute façon, il n'y avait personne dans le coin et surtout, rien à voler chez elle. Elle avait vu quelques personne, en haut de la falaise, mais ils ne descendaient pas ici et n'était pas très loquasses quand elle allait les interroger. Jusque là, la guerrière n'avait pas pris le risque d'aller en ville car il lui avait fallu plusieurs mois pour guérir de ses blessures. Elle en portait encore quelques légères cicatrices mais elle n'était absolument plus gênée pour combattre maintenant. Et elle n'avait pas mal utiliser son temps. Si elle savait déjà se servir d'une arme, elle avait passé pas mal de temps à se perfectionner ou à se refaire la main. Comment savoir ? Mais la cité l'attirée, comme emplit de souvenirs comme de dangers. Peut être l'arrivé de cet homme avait elle précipité les choses, cependant elle n'aurait de toute façon pas attendu très longtemps.

Khö était en pleine réflexion existentielle. Il avait un pouce dans la bouche et l'autre main sur sa tête, sans compter l'air d'intense réflexion comme si on lui avait demandé de résoudre la grande question de la vie et de l'univers (dont la réponse est 42 comme tous le monde le sait). Pour dire, il n'avait même pas fini l'assiette de gâteau ! Enfin, en réalité, il les avait oublié car son cerveau ne semblait pas capable de traiter plus d'une situation à la fois. Là, on lui avait posé une question donc les friandises, il s'en souviendrait peut être plus tard... Ou pas. Enfin, il fit un grand sourire victorieux et s'adressa à Dreanyth joyeusement.

- Je vis ici depuis comme toi parce qu'on est arrivé en même temps !

Il semblait très fier de sa conclusion et en effet, il était rare qu'il se souvienne aussi bien des derniers évènements. Enfin, il se rappelait de tout, mais de là à faire le lien entre un souvenir et son existence... Puis il vint prendre la main du chaossien et se mit à trottiner derrière Deirdre parce qu'il n'était pas assez grand pour la suivre en marchant. Il se comportait comme un mioche partant en balade avec son papa et sa maman et regardait les paysages avec admiration alors qu'il avait du en voir bien d'autre. Si Dreanyth voulait récupérer son armure en passant en tous cas, il lui faudrait convaincre le petit démon de lui lâcher la main. Or, pour une fois que des gens étaient gentils avec lui, Khö n'avait pas l'intention de s'en séparer. Il était au ange mais si il devait les suivre en ville, ce ne serait pas discret. Il n'avait vraiment pas l'air d'un enfant humain et ne semblait faire aucun effort pour changer d'apparence.

Deirdre commença à monter un long escalier sans se retourner. Les marches étaient étroites et glissantes, bien plus sûres à monter qu'à descendre mais leur irrégularité rendait l'escalade fatigante. Parfois, des paliers de pierre permettaient de s'arrêter pour se reposer un peut mais la femme n'en tenait pas compte, comme si l'ascension n'avait rien de si difficile. Elle était d'une endurance surprenante pour une humaine. Dreanyth n'aurait sans doute pas de mal à monter non plus mais il le remarquerait sans doute. Enfin, peut être aurait il plus de difficultés que Deirdre en fait. Khö lui retint le bras alors qu'ils avaient à peine monter quatre marches.

- Je suis fatigué... Tu me portes ?

Il tirait sur le bras du guerrière en le fixant de ses grands yeux roses. Après la traversé des Ombres qu'il avait exécuté, il était vraiment épuisé. Bon, il aurait pu utiliser la magie pour monter là haut, sauf qu'il n'y avait pas pensé. Mais grimper seul toutes ces marches, il n'en était probablement pas capable. Par bonheur, il ne pesait pas bien lourd, étant à peu près de la taille et corpulence d'un enfant de sept ans.

Après un instant de réflexion, je pense qu'il valait mieux laisser l'armure de coté, c'était pas ce qu'il y a de plus discret ... quoique la tunique tacher de sang séché non plus ... Peu importe. Voyant Deirdre se préparer à partir, je rattache les épées de Lath à ma ceinture avant de placer l'épée du ratelier Hendrake dans mon dos. Nul doute que la marche allait être fatigante pour Kho alors je dédice de le porter sur mes épaules, ça nous évitera de nous faire perdre du temps en plainte ou en trainant des pieds. Connaissant la tête en l'air du gamin, je place les biscuits et un peu de nourriture pour le voyage dans un sac avant de suivre la guerrière au cheveux noirs. Lors de la montée de l'escalier, je ne manque pas de remarquer la forme olympique qu'elle avait. Certes, ca ne m'étonnait pas vraiment quand on comparait aux prouesses physiques dont était capable les membres de ma famille. Je note alors les cicatrices encore roses sur son corps ce qui m'étonnait. Généralement, quand j'étais blessé, les blessures ne duraient pas plus de quelques heures, à part si elles étaient vraiment graves, là ca prenait une ou deux bonnes semaines de repos. La régénération dépendait elle de la famille ? Faisait elle partie de ma famille ? Non impossible, de toutes évidences, même si elle était aussi forte que moi en combat. Il y a donc des gens non lié par mon sang capable de prouesse au moins autant impressionnantes que les miennes. Cette pensée me remplissait le coeur d'une excitation encore jamais ressentit. Toute ma vie j'avais appris face à des adversaires supérieur à moi en nombre, aujourd'hui j'apprendrais à combattre des adversaires supérieur à moi en puissance brute. Quoiqu'il en soit, j'en apprendrai surement plus dans cette ville au chateau étincelant que sur l'Ombre de Lath. Après quelques minutes, je décide de manger un biscuit et en propose un à Kho qui semble presque le gober. Chose qui m'avait toujours surpris, je n'avais jamais eu de problème à jouer le role de père. J'avais toujours aimé protéger les gamins, même avant la naissance de Dreanya. Peut être cela venait de mon enfance dans un orphelinat mais j'avais trop vu les adultes se faire la guerre laissant les enfants trinquer. Ils étaient les premiers touchés par la famine ou par les maladie. Kho me remercia brièvement, comme si il avait peur d'oublier de le faire après, ce qui allait surement arrivé en fait.

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Dusk semblait pressé, comme si on l'appelait quelque part. Le corbeau ne cesser de faire des allers retours pour que sa compagne accélère l'allure. Il se comportait étrangement et ne donnait aucune explication, répondant à toute tentative de conversation par un mutisme exaspérant. Par contre, il savait où il allait apparemment même si il n'en disait rien. On aurait presque dit que quelqu'un l'appelait mais qu'il rechignait à laisser Dawn seule. Le paysage changeait petit à petit, bien plus vite que d'habitude d'ailleurs... La foret de conifère se parsemait peu à peu, puis des feuillus apparaissaient sans même qu'ils aient changé d'altitude. Le ciel jusqu'alors nuageux se peupla de cumulus, puis devint d'un bleu limpide. Pas une seule ville, pas le moindre passant, seulement un chevreuil qui passait en courant. Mais ces Ombres étaient différentes de celles que la jeune illusionniste avait traversé jusqu'alors. Non qu'elles aient quelques chose de surprenant, simplement qu'elle n'était jamais passée par là. Ces derniers Mondes semblaient peu industrialisés, avec tout juste des traces de calèches sur les chemin de terre battu, et pas la moindre trace de véhicules motorisés. La plupart des terrains étaient vierges d'être vivant mais il leur arrivait de passer au bord de champs cultivés. Parfois, on voyait un petit village poindre au loin, ou une grange, mais la plupart du temps, Dusk l'entrainait sur des chemins forestiers.

Le corbeau se percha sur la branche d'un chêne et lança un croassement impatient avant de reprendre son vol. Rien a comprendre de particulier en ce cri, ou "dépêche toi" à la rigueur mais inutile de comprendre la langage de cet oiseau pour savoir ce qu'il voulait dire. Il pris de l'altitude et partit à tir d'aile vers l'avant durant une petite minute, pour resurgir de derrière une colline et attendre sa compagne en sautillant sur le chemin. Sur l'autre versant, au lieu de la forêt, il y avait une grande étendue d'herbe presque plate. Apparemment, le sol était plus élevé sur cette Ombre, d'où la nécessité de trouver du relief pour y monter. L'animal sautilla, voletant à peine, sur quelques mètres et repris de la hauteur quand Dawn l'eut rattraper. L'air était bien plus humide maintenant, et deux kilomètre après, on entendait le roulement des vagues. Il y avait déjà cinq heures que Dusk entrainait la demoiselle à travers les Ombres sans vouloir s'arrêter ni ralentir. Il semblait même de plus en plus pressé, comme si il y avait urgence ou qu'il avait hâte d'arriver. D'ailleurs, cette dernière hypothèse était vraisemblable car il commençait à puiser méchamment dans les forces de la jeune femme, preuve qu'il fatiguait.

*Là bas, on y est presque !* Croassa t-il en formant des cercles au dessus de la tête de Dawn.

La là bas en question était une falaise qui tombait à pic sur la mer. Dawn ne changeait plus les Ombres depuis au moins dix minutes, se contentant de parcourir ce monde en terme de distance. Heureusement car sa compagne avait pu ressentir que ces derniers déplacements était épuisant, autant pour elle que pour l'animal. Il la mena au bord de la falaise et commença à longer le précipice, l'air aux aguets. Sa tête tournait dans tous les sens et il montait et descendait très fréquemment mais il n'y avait pourtant personne de visible. Impossible de savoir si il était curieux ou inquiet... En tous cas il était toujours aussi pressé. Enfin, il arrivèrent à un escalier de pierre descendant à pic la falaise et Dusk se posa devant, l'air soulager. Il attendait en sautillant sur place, les yeux fixés vers le bas.

Un étrange trio montait les marches étroites et glissantes, trois personne que le corbeau semblait attendre. Enfin, au début, on en distinguait deux mais au fur et à mesure qu'ils approchaient, on pouvait se rendre compte qu'un homme portait un enfant sur ses épaules. Ou du moins en avait il la taille... Mais il est rare qu'un gamin de cet âge se teigne les cheveux en rose, et en fait, il n'était pas humain. Deux cornes lui sortait du font ainsi que quelques pics ça et là sur le corps, ce qui ne l'empêchait pas d'être mignon avec ses grands yeux roses. Il se tenait au guerrier comme si il s'agissait de son père et avait un grand sourire naïf et ravi sur la trogne. L'homme, lui, avait tout d'un guerrier et en portait d'ailleurs les armes. Mais la femme qui montait gracieusement en tête était bien plus difficile à cerner. Une épée pendait à son coté, bien en vue, ce qui ne l'empêchait pas de porter des vêtements aux coupes très féminines, sans aller jusqu'à mettre une robe. Ses longs cheveux noirs dansaient derrière elle comme elle gravissait la pente à une allure soutenue, si bien que même le grand homme qui la suivait devait faire des efforts pour ne pas se laisser distancer. Enfin, il faut dire qu'entre ses armes et le môme, il était bien chargé.

Deirdre avait hâte d'arriver, hâte de retrouver celui qui l'avait installé sur la plage et hâte d'en apprendre plus sur elle même. Mais alors qu'elle était à mi distance, elle aperçut une forme encore indistinct en haut et ralentit très légèrement le pas pour ne pas se faire distancer. Elle n'avait pas bien vu de quoi il s'agissait, mais "ça" avait bougé et elle ne tenait pas à se faire cueillir en haut des marches par des brigands. Il serait trop simple de la pousser dans l'escalier pour la faire tomber en bas... Attentive, elle tentait de déceler une menace et d'écouter pour juger du nombre d'adversaires potentiels mais...

- [...] Allez allez ! Hu ! Hu mon poney ! Tu peux courir, dis ? Et je pourrais avoir un vrai poney ? Alleeeeeeeeeeez, cours ! Hi hi hi, tu peux pas aller plus vite parce que t'es fatigué ! Allez allez mon poney ! C'est pas haut, c'est pas haut, c'est pas haut ! On va pas tomber heu ! Naaaaaan, t'arrête pas c'est pas drôle ! Oh, je peux en avoir un de bonbon, dis ? Je peux ? [...]

Il avait beau être fatigué, il ne semblait pas se taire pour autant. Quant à la façon dont il s'y était pris pour deviner que Dreanyth avait des friandises, mystère car il ne regardait pas lorsque celui ci les avait prise. Deirdre poussa un gros soupire, irrité par les chants joyeux et incessant du gamin. En plus, ceux qui se trouvaient en haut ne risquaient pas de les louper avec un boucan pareil. Mais au moins ne pas leur donner l'impression qu'ils s'étaient aperçu de leur présence. La femme ralentit encore pour se trouver assez près du guerrier pour qu'il l'entende malgré les braillement de Khö sans être obligée de crier.

- Khö, silence ! Donne lui donc un gâteau, qu'il se taise au moins quelques secondes... On a un comité d'accueil là haut je crois, et j'aimerais savoir ce qu'il en est avant qu'on arrive.

La silhouette en haut de l'escalier était certes peu inquiétante mais mieux valait être sur nos gardes. Il y avait une chance que des brigands nous attaquent mais, par l'acier de Lath, ils auront vraiment eu une mauvaise idée. Afin d'éviter le moindre problème. Je fais descendre Kho de mes épaules et lui donne un biscuit.

"Tu vas devoir un peu marcher, Kho, si tu es sage tu auras droit à un autre gateau"

Nous étions en position de faiblesse sur ces marches, mais j'avais connu pire. L'air de rien, je métamorphose mes mains pour y faire apparaitre des griffes assez solide pour y maintenir mon poids. D'un coup de poing dans a pierre, je remarque que je pourrais y grimper sans risquer de chuter, une parfaite solution de secours en cas de coup dure. De plus, si des brigands voulaient nous attaquer, ils devront attendre que nous soignons à portée, et donc que nous n'ayons que peu de distance jusqu'au sommet. Je jette un regard à Deirdre en lui montrant ma solution en cas de problème avant de m'adresser à elle.

"Si tu veux je peux aller les voir en premier, j'ai de quoi me raccrocher au mur en cas de soucis, voir même stopper ma chute si ça merde trop. Je me doute que Kho peut se défendre, il l'a déjà fait et je sais qu'il peut voler. Par contre, vu tes cicatrices rougies, j'ai l'impression que tu peux pas modifier ton corps à volonté alors je pense que tu devrais me laisser parlementer"

Je prends un ton loin d'être impératif et me commence à me diriger vers l'inconnu.

"Et puis si ca commence à merder, j'espère que tu viendras me sauver" dis je en rigolant pour essayer de détendre l'atmosphère

D'un pas volontaire, j'avance vers la personne en haut des marches. Une fois à une dizaine de mètre je m'arrête, la main posée sur ma garde mais n'en reste pas moins amical.

"Salut, belle journée pour une balade, hein ?"

En haut de l’escalier, Dawn n’était pas mécontente de s’arrêter et de faire une pause. Elle était épuisée. Il était toujours fatigant de passer d’un monde à un autre, que ce soit Dusk ou elle qui guide le déplacement.
Elle s’assied sur un rocher et prend de grandes inspirations d’air iodé. Le goût du sel sur ses lèvres n’est pas désagréable, même si elle n’avait pas l’habitude de l’océan. Elle ne l’aimait pas trop d’ailleurs. C’était un monde fermé, sombre et inconnu aux mille dangers. Il lui rappelait l’orphelinat et ses cauchemars.
Elle sort une thermos de son sac, boit une gorgée d’eau fraîche et se sert quelques figues séchées pour récupérer un peu d’énergie. Le sucre remet un peu de rose sur ses joues pâles et la fait ressortir de ses sombres pensées. Ce n’est pas un moment pour se laisser aller à la mélancolie.

Baissant les yeux, elle remarque le groupe étrange qui gravit les escaliers et sait immédiatement que c’est vers eux que Dusk l’avait guidée.
Pourquoi ? Elle ne les connaît pas et ne se trouve pas de point commun avec eux.
Comment vont-ils réagir à sa présence ? Le grand ressemble à un guerrier, comme la femme. Le petit est sûrement le plus bizarre. Qui est le plus à craindre ? C’est la femme qui semble mener le groupe…

Elle se crée un scénario. Elle est rapide pour cela. Qui sera-t-elle ?
Elle se saisit d’une des marionnettes qui se trouve dans son sac et prépare son histoire. Il est trop tard pour faire de la magie, tant pis. Quelle idée de passer aussi vite d’une ombre à une autre !
Dusk ne semble pas particulièrement inquiet cependant. Il est posé tranquillement sur une branche de pin au-dessus d’elle et son regard erre à la recherche de nourriture.
De son côté, elle met un peu d’ordre dans sa tenue, cache sa baguette de sorcière et pose son épée à proximité. Elle ne lui sera de toute façon pas d’un grand secours, n’étant pas activée sur ce monde.

Le grand costaud est le premier à monter.
Une fois à une dizaine de mètre, il s'arrête, la main posée sur sa garde mais n'en reste pas moins amical.
"Salut, belle journée pour une balade, hein ?"

Je le salue, moi aussi et me présente.
" Bonjour, je m'appelle Dawn. Ne craignez rien, vous pouvez tous montez. Mes marionnettes et moi ne peuvent pas vous faire de mal...
Tenez, buvez un peu et manger quelques fruits secs. Je n'ai pas grand chose à vous offrir, mais servez vous!"
Le temps que les 2 autres arrivent, je parle un peu de mon trajet sur la route. (Pas de mon voyage à travers les Ombres, mais uniquement de la fin de ma route, dans ce monde. Des propos anodins pour détendre l'atmosphère. Je me garde de toute question pour ne pas éveiller la méfiance de mon interlocuteur.

Quand les 3 étrangers arrivent au sommet, elle les accueille de son plus grand sourire de bateleur.

« Bienvenue madame, messieurs. Je me présente, je m’appelle Dawn, la conteuse aux mille histoires. Laissez moi vous présenter mon fidèle associé, Garibaldi. »
La marionnette s’anime entre ses mains, s’incline et prend la parole, grâce aux dons de ventriloquie de Dawn.
« Bonjour gente dame et beaux seigneurs. En effet, je m’appelle Garibaldi et je suis heureux de faire votre connaissance. Nous nous dirigions vers la cité que vous voyez là-bas avec ma maîtresse et nous serions ravis de finir le trajet avec vous. Votre aspect surprenant aiguise notre curiosité et pourra sûrement enrichir notre répertoire d’histoires ! »
Dawn reprend sa voix normale pour s’exprimer ensuite.
« En effet, acceptez, je vous prie, notre compagnie jusqu’à la prochaine ville, que vous soyez seigneurs ou brigands, nous serons ravis de finir notre trajet à vos côtés. »
Maîtresse et marionnette font une révérence courtoise et attendent la réponse.

En tenant ces propos, Dawn a surveillé les réactions de ses interlocuteurs. Remarquent-ils le corbeau à ses côtés, qui se fait très discret ? Acceptent-ils sa présence surprenante ? Prennent-ils les choses comme un divertissement ? Semblent-ils sur leurs gardes ? Elle est une menteuse experte et son discours n’est pas particulièrement faux, elle n’a fait qu’omettre les véritables raisons de sa présence ici et a oublié de leur présenter Dusk…

Le petit diable semble joyeux du spectacle, mais les autres ?

Je regarde la marionnettiste avec un oeil assez perplexe. Je savais qu'on pouvait trouver tout et n'importe quoi quand on voyageait dans les ombres mais là on trouvait surtout du n'importe quoi. Il n'était jamais très sûr de voyager seul dans une campagne aussi déserte de population comme l'était celle qui nous entourait. Je toisais la jeune femme du regard. Cette femme est habillée bizarrement comparée à Deirdre et la gourde qu'elle portait était pour le moins surprenant. Utiliser du métal et une matière inconnue pour contenir de l'eau est vraiment du gaspillage. Mais cela n'était qu'un détail. Ce qui était le plus troublant était le fait qu'une jeune femme qui, à priori, n'avait pas l'habitude de combattre, se permette de voyager seule, ou du moins sans une personne pour la protéger des brigands. Je regardais le corbeau qui ne semblait pas souhaiter de faire remarquer, cela me faisait penser au fauconnier de mon ombre d'origine, des éclaireurs émérites usant de leur oiseau aussi bien pour la reconnaissance que pour la chasse. Toutefois utiliser un corbeau pour de telles manoeuvres n'est guère habituel. Peut être l'utilise-t-elle pour ses numéros de ventriloque, enfin quelle importance. Le principal était de ne pas se fier aux apparences et surtout de faire attention à ce qu'elle ne tente pas de nous voler ... voler ? Après réflexion, il n'y a rien à voler sur nous si ce n'est des épées ou quelques vivres, il n'y a donc pas de risque qu'elle nous fausse compagnie avec des biens personnels. Afin d'attirer son regard, je pointe de mon doigts le chateau que l'on peut voir au loin. Un structure faite de pique blanche et verte, la seule construction à la ronde semble-t-il.

"On va dans celle ville là bas. Si tu veux nous suivre moi j'y vois pas d'inconvénient. Je m'appelle Dreanyth. Au fait, tu ne saurais pas où on est par hasard ? C'est que je connais pas trop le coin ..."

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Khö aurait bien protesté quand Dreanyth le remit par terre, mais il n'y parvint pas parce qu'il avait fourré un biscuit dans sa bouche. Par contre, faute de pouvoir grogner, il se mit à bouder pendant cinq bonnes secondes, puis attrapa joyeusement la ceinture de son protecteur pour monter plus facilement. Il n'avait pas pardonné de l'avoir fait marché mais il avait oublié que l'homme l'avait posé à terre. Enfin pas tout à fait, il se souvenait parfaitement qu'un homme avait porté un enfant et lui avait finalement dit de marcher, mais sans faire la relation avec lui même et sans lier l'acte et le sentiment d'abandon. Alors pourquoi bouder ? Pourquoi en vouloir quand on ne fait plus le lien entre une situation et son implication ? Par contre, il serait bien remonter sur les épaule mais l'odeur des figues sèches l'aida à gravir sans difficulté les marches restantes. Si ses compagnons comptaient se montrer prudents, raté car il était là haut avant eux.

- Oh ! Moi aussi je peux ? !

La question était purement rhétorique, il avait déjà une figue poissée dans la main et n'avait d'yeux que pour sa bienfaitrice. Il était vraiment super cet endroit sûr, jamais autant de monde n'avait été gentil avec lui... Ou alors il ne s'en souvenait pas. Il ne tarda pas à éclater de rire quand la marionnette se mis à parler. Trop fort, elle y arrivait sans magie ! Il était vraiment très impressionné. Si elle l'avait fait parler en ce servant de ses pouvoirs, il aurait trouvé l'exploit bien simple, mais sans magie, alors là ! Peut être même qu'elle était vivante la marionnette ! Mais elle n'était pas magique, il le savait. La baguette qu'il percevait sans mal dans la poche de la dame aux figues, elle l'était, le corbeau aussi, mais pas la poupée ! Il en délaissa les friandises pour venir toucher Garibaldi. Ses grands yeux roses brillaient d'admiration et il ne semblait pas le moins du monde inquiet. Quant à Dusk, il ne lui accorda même pas un regard. Sa présence ne l'étonnait pas et il n'avait ni figue, ni marionnette.

- Bonjour Gabaldi ! Tu me raconte une histoire ? Hein ? Dit il en trépignant, s'adressant évidemment à la poupée et pas à celle qui la contrôlait et écorchant le nom vraiment trop long pour être dit en entier.

Deirdre se montra bien moins enthousiaste que la gamin. En fait elle semblait vraiment sur ses gardes et si elle en avait eu le temps, elle aurait retenu ce petit démon. Mais il était bougrement rapide quand il y avait quelque chose intéressant devant. De plus, Dreanyth s'était posté devant elle. Ses mains étaient redevenues griffues, comme quand il était tombé dans sa baignoire et elle se demandait comment il pouvait changer aussi rapidement. En plus, il était surpris qu'elle n'en soit pas capable ? Elle avait plutôt l'impression d'être dans la norme. Mais le plus blessant fut qu'il ait repairer ses cicatrices si facilement. Elles étaient encore bien trop visibles, surtout sur sa peau pâle, et elle espérait surtout qu'il ne lui demandait pas d'où elle provenaient ou elle serait forcer de lui mentir pour ne pas révéler qu'elle n'en avait pas la moindre idée.

Après quelques hésitations, la belle dame pris pied sur la falaise, main toujours posée sur la garde de son épée. Elle se montrait très prudente, mais répondit à l'invitation de la marionnettiste par un sourire poli, sans pour autant accepter le repas. Son regard s'arrêta un peu sur le corbeau étonnement proche des êtres humains mais elle ne s'y attarda pas. Après tout, ces animaux pouvaient être apprivoisé si on les nourrissait et il n'était pas si étrange qu'une artiste en ait adopté un. Enfin, elle attrapa le bras de Khö qui tentait maintenant de piquer la poupée à la dame et le tira en arrière avec un soupire désabusé. Dreanyth commença à la questionner sur l'Ombre où il se trouvaient, ce qui lui convenait tout à fait mais elle pris quand même le soin de se présenter avant d'écouter la conteuse.

- Bonjour Dawn, je m'appelle Deirdre. Vous pouvez venir si vous le souhaitez, les routes sont à tous le monde. Mais je ne sais pas si je resterai longtemps avec vous. Si vous avez quelques histoires sur ces contrées, je serais moi aussi ravi de les entendre.

Khö, qui s'était dégagé après avoir brûlé les doigts de Deirdre, fila vers sa nouvelle amie. Il semblait l'avoir parfaitement adopté, lui. Mais il y avait un détail dont seul l'homme et l'enfant pouvaient s'apercevoir. Les deux femmes se ressemblaient étrangement, à tel point qu'il ne serait pas surprenant qu'elles aient des liens de parenté. La même forme de visage à peu de chose près... Mais ce ne serait pas le petit démon qui en ferait la remarque. Pour lui, le lien de sang était si évident qu'il ne l'avait même pas remarqué. Laissant Dawn parler, la guerrière se remit en chemin en faisant signe aux autres de la suivre.

Se concentrant quelques instants, Dawn demande à Dusk de lui donner le nom du lieu, où il l’a emmenée. Le corbeau s’envole, prend les vents ascendants qui passent la crête et se laisse planer paresseusement.
Il semble hésiter, puis lui transmet l’information.
« Nous sommes ici à Garnath, à quelques lieues d’endroits exceptionnels. Tu les découvriras bien assez tôt, sois patiente. »

Facile à dire quand on connaît les tenants et les aboutissants !

L’échange télépathique n’a duré que quelques secondes mais Dawn est certaine que le petit diablotin vêtu d’une manière si ridicule a entendu la conversation entre les 2 comparses. Il est le premier, en plus de 60 ans !
Il est celui qu’elle devra craindre. Elle le sait maintenant. Même si il semble se contrefaire de quoi que ce soit.

Pour les trois, elle reprend sa plus belle voix de ventriloque. La marionnette prend la parole, accompagnant ses propos de mimiques et de gestes théâtraux.
« Vous êtes ici dans la Marche de Garnath. Nous sommes à quelques lieues du palais du roi à la lisière du monde nouveau. Par delà ces mers, les plus grands explorateurs du royaume sont partis à la conquête des mondes les plus surprenants qu’une âme humaine puisse imaginer.
Garnath est un monde de marins, fiers corsaires, en quête de terres nouvelles pour leur sire.
C’est l’histoire de l’un de ces flibustiers que je vais vous conter, si vous le souhaitez. »
La marionnette se tourne vers son public, dresse une oreille, semblant attendre une réponse, l’encourageant à continuer. Dawn en profite pour retrouver son souffle et réfléchir à son improvisation.

Pas trop longtemps cependant. Khö est enthousiaste… évidemment… Il tape dans ses mains et s’allonge sur le ventre devant Garibaldi, le menton reposant sur ses mains, un grand sourire aux lèvres.

Dawn rit et reprend.
« Petit prince au grand cœur, nous ne pouvons pas rester ici à écouter Garibaldi, nous devons nous mettre en route, mais ne vous inquiétez pas, il pourra vous raconter l’histoire de Stefan, le prince corsaire, en marchant à vos côtés. »
Elle achève ses propos en se saisissant de son sac, qu’elle met en bandoulière. Lentement, pour ne pas sembler agressive, elle prend son fourreau et ceint son épée.
« Allons-y ! Venez prince ! Madame, messire, suivez-nous. »

La « conteuse » racontera une de ses histoires préférées. Bien sûr, elle n’a rien à voir avec Garnath, mais avec un peu de chance, aucun de ses compagnons de route ne le remarquera. Les histoires de marins sont les mêmes un peu partout…

Quelle troupe ils forment, à eux 6 ! Un guerrier, une amazone, un diablotin, une marionnette, un corbeau et elle…Leur arrivée sera sûrement remarquable.
Dusk ne semble pas contrarier de voir Dawn continuer vers le palais, avec ces 3 là. C’est qu’elle a dû faire le bon choix.

Ils démarrent et Garibaldi reprend.
"Il était une fois, il y a très longtemps, au coeur des marches de Garnath, une femme sur le point d'accoucher. Son bébé doit devenir le nouveau roi. En effet, son mari est l'actuel souverain du royaume et elle en est la reine bien aimée. Il n'existait pas de femme plus belle en ce temps. Elle avait des cheveux ébènes, une peau pâle et des lèvres écarlates. Ses yeux verts étaient d'une douceur......"
Et emportéspar l'histoire, tous reprennent la route

[Vu que vous Dawn est à la 3eme personne, je vais y passer aussi donc soyez pas surpris]

Le nom de l'ombre ne disait rien à Dreanyth mais ce n'est pas comme si ça pouvait être le cas. Pourquoi le demander alors ? Simple conversation ? Non, le guerrier n'aimait pas parler pour ne rien dire, Larco l'avait bien remarqué. Déclenché une réaction chez Deirdre ? Peut être. En fait, la véritable raison était que, perdu dans un méandre inconnu, il lui fallait un nouveau point de référence pour naviguer. Les contes de Dawn l'importait guère en fait, l'histoire de ce lieu n'avait aucune véritable importance étant donné que ils allaient surement devoir le quitter. Connaissant un peu Kho, il décide de reprendre le "gamin" sur ses épaules pour continuer la marche. Par gourmandise, le guerrier décide de manger un biscuit. Le petit être sur ses épaules, il prit soin d'ajuster les diverses lame qu'il avait arnaché sur le corps. Deux à sa ceinture, et deux dans son dos. C'était des lames plutot banale, forgées pour les soldats et pas pour l'apparat, sauf celle qui dépassait de son épaule droite. C'était une épée proche de l'oeuvre d'art. Un long manche recouvert de cuir rouge, une garde simple en acier où est enroulé une chaine de maillons noirs, et une lame noire aux reflets rouges. Ce n'était surement pas une conception humaine, mais dans tout les cas elle avait été faite par un maitre forgeron. Une telle lame dénotait totalement avec ses vêtements sales, déchirée par endroit et recouverte de sang séché par endroit. Nul doute que la marche ne lui faisait pas peur, il avait déjà fait des marches forcées pendant son séjour dans l'armée mais il semblait tout de même soulagé de ne plus avoir son armure sur lui. Décidé à ne pas paraitre associal, il attendit que l'histoire de la jeune femme se termine avant de prendre la parole :

"Au fait, Dawn, quelle est cette étrange gourde ? Et votre sac semble d'une facture de précision, ces choses sont courantes dans Garnath ?"

Le bandit, il se doute sûrement de quelque chose. Mais on ne va pas me percer si facilement. Je suis une actrice, non? Dawn continue sur un ton badin.

"Mon matériel? Oh non, il ne vient pas d'ici. Garibaldi vous l'a déjà expliqué. Nous sommes ici, dans un endroit où de nombreux explorateurs partent à travers le monde.
Les marchands ramènent ainsi des trésors d'exotisme.
Etant moi même souvent sur les routes, j'ai vite compris l'intérêt d'un récipient maintenant les boissons au chaud ou au froid.
Et j'ai conçu mon sac moi même. Certains me nomment magicienne. Je ne pense avoir que certains talents rares.

Mais vous même, vous avez des apparences des plus étranges et un équipement qui m'est inconnu.
Comment vous êtes vous retrouvez sur la côte. Seriez-vous des naufragés?"

"Naufragé ? ... Hm bizarrement on peut dire ça étant donné que je suis arrivé ici les pieds dans l'eau haha. Pour mon équipement, c'est simplement que je n'aime pas laisser trop de matériel derrière moi, surtout quand ce sont des armes. Enfin bref, vos possessions ont l'air assez étonnante tout de même. Pour faire un sac pareil vous devez avoir un talent certains pour la couture. Rien qu'à en voir la régularité des points, serait ce trop de vous demander si vous pouviez me prêter du fil et une aiguille ? Ma tunique en a vu de belle et je pense que ça risque de me faire un peu remarquer quand on arrivera en ville"

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Deirdre partit en tête, l'air un peu irritée. Peut être ne s'était elle toujours pas apaisée depuis l'intrusion de Dreanyth, ce qui ne serait d'ailleurs pas surprenant. Mais en fait, son malaise ne datait pas d'hier... Très vite, elle accéléra le pas, prenant la tête de la procession et s'éloignant un peu du groupe. Heureusement que le chaossien avait pris Khö sur ses épaules car elle marchait trop vite pour les courtes jambes du gamin. Mais vu sa façon d'apparaitre, elle ne pensait pas qu'il ai de mal à suivre. Pourtant, si on ne s'occupait pas de lui, il n'aurait pas pu les rattraper car ils se déplaçaient en distance et non en Ombre. Or, il n'était pas plus rapide qu'un petit humain de sa taille en temps normal et se montrait plutôt maladroit quand il s'agissait de courir.

Deux grands yeux roses suivaient tous les mouvements de la marionnette. Au moins, il était bon publique, mais ses exclamations de joie avaient tendance à percer les tympans. Enfin, Dawn avait de quoi se demander si il était vraiment sensible à son art théâtral ou si il réagirait de la même manière à n'importe quel spectacle de ventriloque, quel qu'en soit la qualité. Que les scènes soient joyeuses ou tristes, il riait de la même façon et ne semblait pas avoir la moindre notion du bien et du mal. Pourtant, sa maman avait essayé de lui enseigner mais il n'en avait pas retenu grand chose. Parfois, un souvenir lui revenait et il se montrait très gentil, comme quand il avait sauvé Dreanyth et Larco, mais la plupart du temps, il réagissait avec toute l'insoucieuse, l'égoïsme et la spontanéité d'un enfant.

- Dis madame Gabaldi, le prince Stefan il peut avoir un copain Kraken ? Moi j'en ai vu un jour un Kraken et ils sont trop drôle ! Tu sais, il avalent les bateaux avec pleins de dents ! Et les bateaux ils ont des dents ici aussi ?

Ses petites mains potelées et griffues posées sur la tête de son porteur, il commentait les histoires de la poupée joyeusement, révélant des détails plutôt inquiétants. Les monstres semblaient faire partie de son quotidien, ce qui n'est pas si surprenant quand on connait les Ombres chaotiques. Mais surtout, il n'éprouvait aucune crainte pour rien et passait sans transition d'une idée à une autre. Pourtant, il semblait drôlement naïf, le nez au vent toujours à regarder autour de lui avec de grands sourires. Seule la magie qui lui tournait autour semblait présenter un danger, mais il ne possédait pas le moindre objet magique.

- Hû, hû ! Allez poney, faut rattraper la dame parce qu'il l'a emmené ! hi hi hi, elle a pas compris qui c'est ! hi hi hi, vous la rattraperez pas, nanère. On fait la course dis ? Attend, je vais chercher des vrais poneys ! Alors, j'en cherche des beaux et aussi des grands parce que vous êtes grands ! Hum... Moi j'en veux un comme ma robe !

En effet, Deirdre n'était tout simplement plus devant eux. Elle se trouvait à quelques mètres très peu de temps auparavant, et il n'y avait plus rien, brusquement. Encore plus surprenant, les traces de pas s'arrêtait nettes, et il n'y avait que celle de la femme. Khö s'abima dans une intense concentration et brusquement, un poney rose à la crinière dorée dans le genre barbie apparut devant lui. Il poussa un cri de joie et se remis à fouiller. Une vingtaine de secondes plus tard, un grand cheval noir se trouvait à coté du poney. L'animal semblait complètement désorienté et tournait sur les même. Enfin, Khö ramena une seconde bête, un peu moins grande, et de couleur gris bleuté. Ce troisième cheval semblait bien plus calme que le premier, bien que le changement de paysage brutale l'ait désorienté. En même temps, les trois animaux venaient de vivre la même aventure que Dreanyth, mais sans la main d'un gamin pour les guider. Les tentacules du Logrus étaient bien moins rassurantes...

Khö n'était même pas descendu des épaules du chaossien et n'en manifestait aucune intention. Il faut dire qu'il ne savait pas monter à cheval même si il s'était procurer un poney. Ce dernier ne tarda d'ailleurs pas à partir au galop quand il s'aperçut qu'il était libre. Les deux autres, en revanche, semblaient entourés par un champ de force, ce qui ne les rassurait vraiment pas. Si Dreanyth ou Dawn s'approchait, le champ magique s'écarterait sur le passage mais il retenait les chevaux affolés pour le moment. Ils étaient tous deux arnachés, comme si un instant plus tôt, ils avaient un cavalier sur le dos. C'était d'ailleurs bien le cas apparemment car le grand cheval noir avait encore des lambeaux de tissu attaché à sa selle.

- Voilà ! Mais le poney rose il était nul en fait.

L'apparition des chevaux ne surprirent pas Dreanyth, lui était bien trop inquiété de la disparition de Deirdre. Kho avait parlait d'une personne qui l'avait emmené mais comme avait elle pu se faire enlever aussi rapidement et surtout sans opposer de résistance. Il l'avait vu, Deirdre n'était pas quelqu'un qu'on pouvait maitriser facilement. Le guerrier déposa Kho et observa les traces sur le sol. Il n'y avait que deux possibilités, soit Deirdre avait glissé dans une ombre, soit ou l'avait aidé à le faire. Quoiqu'il en soit, la seule personne qui pouvait la retrouver était le petit diablotin. Dreanyth s'approche du cheval noir doucement. Nul doute qu'il était totalement désorienté alors il fallait éviter de l'effrayer d'avantage. il approche sa main de son museau pour le caresser et attraper ses reines en douceur. Après quelque caresses, il monte sur le cheval et fait monté le diablotin derrière lui.

"Kho, tu sais où est parti dame Deirdre ? Tu pense pouvoir la retrouver ?"

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Spoiler:

Khö était cramponné à Dreanyth. Finalement, ce cheval il était trop haut et il avait peur de tomber. Ce sentiment était complétement stupide puisqu'il avait déjà fait des chutes bien plus dangereuse que la simple hauteur d'un animal mais... Il avait peur quand même. Il n'était pas si mal son poney rose, il était petit au moins. Bon, le guerrier n'aurait pas pu monter dessus avec lui sans avoir les pieds au sol même une fois à cheval mais quand même, lui il aurait préféré. Puis le rose c'était bien plus joli que le noir ! Cessant de s'agiter, le petit démon se figea brusquement sans répondre à la question. Il avait plus urgent à faire que de retrouver la dame aux caramel...

Dusk lança un croassement indigné et vint se percher sur l'épaule de Dawn. Il fixait un regard clairement outré sur le petit démon et semblait presque doté de sentiments humain à ce moment. Au moment de la disparition de Deirdre, l'oiseau était juste à coté d'elle, d'ailleurs... Et il n'avait rien fait pour en avertir sa compagne, étrangement. Comme si cet enlèvement faisait partie de sa mission. Mais peut être était elle partie de plein grès après tout, personne ne l'avait vu disparaitre à part Khö et le corbeau apparemment. En plus, le gamin réagissait joyeusement, comme si rien d'important ne s'était produit. Enfin, son comportement avait toujours cruellement manqué de logique de toutes façon. L'oiseau se pencha vers Dawn et se mit à lui parler maintenant que ce maudit démon ne risquait plus d'intercepter ses mots. Il ne savait pas ce que le môme manigançait en ce moment mais il valait mieux en profiter.

*Inutile de la rattraper, elle ne risque rien. Elle doit être furieuse mais elle ne court aucun danger si elle se montre raisonnable. Vient, on nous attend à la ville, et débrouille toi pour que l'homme lâche ce démon, je n'aime pas l'avoir dans les jambes. Trop imprévisible...*

Comme pour prouver les dires du corbeau, Khö se remis à bouger avec une exclamation de joie. Tant pis pour Dreanyth qui était monté sur un magnifique étalon noir, celui ci était maintenant d'un beau rose bonbon et le petit démon avait un grand sourire très fier. Le cheval était encore trop haut mais il en aimait bien mieux la couleur. Il était resté presque une minute complètement immobile pendant qu'il préparait son sort, comme si il était complètement incapable de faire deux choses à la fois ou d'attendre le bon moment. Enfin, il avait son cheval rose au moins, et la petite troupe ne risquait plus du tout de passer inaperçue. Enfin, avec Khö en croupe, ils ne risquaient pas d'y arriver de toute façon. Comme se souvenant avec retard de ce que son protecteur avait dit, le diablotin répondit joyeusement.

- Je peux pas y aller moi, il veut pas. Mais on peut aller dans Ambre et après c'est tout près. Et puis il y a un marchant de bonbon là bas ! Mais papa il va me gronder...

Voyant sa monture devenir rose bonbon, Dreanyth soupira d'exaspération. Il avait accepté pas mal de chose mais niveau discrétion là ca péchait beaucoup avec le paysage.

"Kho pense un peu à ce pauvre cheval. Déjà que tu l'as fait venir ici sans qu'il comprenne comment et en plus tu le changes de couleur. Je doute que tu apprécies si on te changeait tes vêtements en noir ? Allez rend lui sa couleur naturelle, soit gentil"