Acte I scène 3: Apparté 1: Dans les sommets...

Spoiler:

Ellipse resta quelques longues secondes songeuse. Elle savait qu'elle pourrait construire bien des théories à partir de cette conversation mais pas tout de suite. Elle avait encore à faire et ne pouvait se permettre de s'absenter trop longtemps. Déjà, le temps qu'elle revienne, tous seraient déjà en pleine conversation ou même déjà partit. Mais elle ne regrettait pas son choix car elle avait bien besoin de s'éclaircir l'esprit. Et puis qu'ils aillent au diable, tous ! Quoi qu'en dise donc père, elle n'était idiote au point de ne pas se rendre compte qu'on se servait d'elle. Certes, la situation était bien plus intéressante que quand elle était forcée de se terrer mais Ellipse n'aimait pas faire partie d'un groupe. Elle n'appréciait pas qu'on décide pour elle. Elle n'avait jamais aimé se laisser mener et peut être était-ce en partie à cause de ce trait de caractère que ses parents lui avaient interdit la Marelle et le Logrus avec un tel acharnement. Quand elle les aurait, il serait presque impossible de la contrôler, ou du moins l'espérait elle.

Une saillie de bois lui meurtrissait le dos et elle du changer de position. D'un air rêveur, la demoiselle pourpre avait ressortit le paquet de cartes que lui avait donné Flora et les faisait défiler rapidement devant ses yeux. Le chant du vent dans les arbre ramena très vite un véritable sourire à ses lèvres. Elle avait beau faire, une conversation avec l'un de ses parents était toujours une épreuve et, à genoux dans son arbre, elle prenait le temps de récupérer. Un oiseau piaillait non loin de là, mêlant sa voix au chant de la foret. Puis, comme elle avait bougé pour le regarder, il s'envola, slalomant entre les branchages, et une large feuille verte tomba devant le nid. Ellipse la ramassa et s'en servit comme d'un pic pour attacher ses cheveux en chignon et les empêcher de s'accrocher au moindre obstacle. Enfin, elle était prête. Après avoir remis à sa place, dans un plis de sa robe, le nouveau paquet d'atouts, elle pris celui de Merlin du sien et l'observa tranquillement.

- Bonjour cousin... Puisque les cartes semblent vouloir que je te salue, pourquoi m'en priver ? Il serait injuste que tu ne sois pas parmi nous bien que tu sois aussi mon oncle. Un fils de Dara... Pour ce que j'ai entendu d'elle, tu dois valoir le coup d'œil !

L'air des plus insouciante, Ellipse se plongea dans la contemplation du jeune homme représentait sur la carte. Le frère de Mandor, et elle avait cru comprendre qu'ils étaient relativement proche. Était-ce pour cette raison qu'il l'avait toujours à ce point éloigné d'elle ? Sans Flora, elle n'aurait pas pu dessiner cet atout. Il ne semblait pourtant pas dangereux... Petit à petit, l'image s'anima. La carte était glacée entre ses mains.

- Bonjour oncle Merlin ! Lança t-elle joyeusement. Mandor t'a t-il parlé de moi ?

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Merlin apparait alors, il semble être dans un appartement d'une Ombre technologique très semblable à l'Ombre Terre, comme l'indique, le PC, la télé le lecteur DvD que tu apperçois derrière lui. Il semble enjoué et ravie de te voir. Il parle alors même que tu lui adresses tes salutions

Ellipse, ma chère cousine, je suis en-chan-té que tu prennes contact...comment vas tu? comment vont tes parents??

Tu connais ton père, il ne m'a pas parlé de toi, mais à laisser fuire quelques bribes d'infos et disons que je suis suffisament curieux pour avoir découvert ton existence

Le demoiselle pourpre ne regrettait en rien ce nouveau contact. Ainsi Mandor s'était il amusé à la dissimuler à tous, et, plus important, elle avait été révélée en Ambre mais apparemment pas aux Cours du Chaos. Et bien, il était temps de faire connaitre son existence. De plus Merlin avait bien plus à lui apprendre que les autres, aussi n'hésita t-elle pas longtemps. Si il fallait choisir à qui faire confiance, elle ne choisirait pas ses parents. Oui, cette rencontre tombait à pic. Elle ne s'était pas décidée avant de lui parler, mais maintenant qu'elle y était, elle préférait largement aller rendre visite à son oncle plutôt que de retourner voir Flora. Il y avait un risque qu'il complote pour se servir d'elle, mais du coté de sa famille ambrienne, ce n'était pas un risque mais une certitude.

- Je me porte plutôt bien, ou du moins suis-je en un morceau. Pour mes parents, il y a un moment qu'ils ne passent plus me border et ils ne sont pas plus loquasses avec moi. J'ai contacté Mandor et il semble très... Stressé. Mais de là à en connaître la raison... Peux tu me faire passer si je ne te dérange pas ? Nous y seront plus tranquille, je dois dire que je me sens observée ici.

Ce disant, elle lançait un regard vers le ciel. Les feuillages épais la cachait, mais pas assez à son goût. Et puis elle n'avait aucune envie de suivre le programme de Flora. Il était temps que sa tante comprenne qu'on pouvait être libre même sans être capable de manipuler les Ombres. Et puis si il lui fallait revenir, elle n'aurait qu'à dessiner son petit nid, elle l'avait assez observé pour en être capable. Il lui faudrait juste un peu de temps. Mais pour le moment, elle observait plutôt l'appartement derrière son cousin. Puis, elle tandis une main d'un geste élégant vers Merlin, après en avoir bien sûr fait disparaitre les griffes. Maintenant qu'elle était pieds nus, en robe légère en haut d'un arbre, on pouvait se demander comment elle y était monté. Sauf que, comme pour Mandor, son petit nid cachait à son interlocuteur tout ce qui se trouvait autour d'elle.

"Laisse moi donc entrer, Merlin... J'en ai trop entendue pour suivre une route toute tracer sans rien dire. Laisse moi passer, je serait ennuyer de devoir entrer chez toi par effraction. Mais tu m'en a assez montré pour que j'en sois capable. Tu dois bien le savoir, nous ne somme pas loin d'avoir les même centres d'intérêt si j'ai bien compris. Mais je n'aimerais pas me mettre mal avec un oncle aussi sympathique." Pensait t-elle, toujours souriante. Peut être certains détails de son visage montraient ils qu'elle avait hâte de passer, comme si un danger la guettait de là où elle venait.

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je veux bien te laisser passer ma cousine, mais saches que je suis moi aussi attendu à la petite fête organisé par Julian...
et je ne manquerai cela pour rien au monde... mais vient me rejoindre.

il te tends la main et tu te retrouves instantanément dans le petit appartement qu'il occupe!

Bienvenue dur l'Ombre Terre, aux Etats Unis sur le campus de Berkeley UCLA.

tu te retournes et tu observe ce qui semble être un appartement étudiant de taille correcte, sobrement meublé, mais à l'équipement hi-tech la décoration de cet appartement et sobre elle aussi mais de très bon goût, quelques toiles impressionnistes couvrant ça et là les murs.

Merlin lui t'observe de la tête aux pieds.

Alors que tu t'apprêtes à ouvrir la bouche un toussotement que tu connais bien se fait entendre à un endroit ou un instant auparavant, tu étais sure qu'il n'y avait personne.

tu te retournes et aperçois ta très chère mère Fiona confortablement installé dans le seul fauteuil en cuir que compte l'appartement de merlin
Merlin lève la main et parle, il semble en contact par Atout

Oncle Bénédict, c'est un plaisir comme chaque fois.
puis il reprend mais avec plaisir.

Il tend la main et tu vois alors apparaitre Béndict habillé de manière totalement anachronique pour l'époque puisque revêtu d'atours Ambriens du plus bel effet, accompagné d'un homme que tu ne connais mais avec un air de famille indéniable habillé de nuances de bleus il a des cheveux noirs mi-long et des yeux verts sombre. il te semble mesurer près d' un mètre 80 et avoir un corps très athlétique.

Merlin se charge des premières présentation:

Bénédict voici ma cousine, ta nièce Ellipse, fille de ta soeur Fiona ici présente.

Bénédict t'observe et dis sobrement
je vous présente mon fils Trame

Le passage d'atout fut bref et subit, pour arriver dans une galerie d'art sur pied.

* Voici donc deux des personnes ayant servi de modèle au jeu de Bénédict. Ils semblent plus frais, mais moins à leur avantage en vrai qu'en dessin. Si je me rapelle bien, la femme est la soeur du mage fou qui m'a volé, tué par le père de l'homme qui l'accompagne, Merlin si je ne m'abuse. Ils pourraient se tirer mutuellement la tête pour ce qu'ont fait leurs parents, mais il semble n'en être rien. Une façade ? *

Lâchant l'épaule de Bénédict, je tends la main à Merlin, personne la plus proche.

"Enchanté de faire votre connaissance. Vous semblez plus grand en vrai."

* Je ne sais quel titre lui accorder, celui de cousin ou de neveu ? Comme Bénédict et lui semblent préférer la filière Ambrienne, autant faire de même. *

Je me tourne vers les deux femmes, je m'avance vers la plus proche, Ellipse, pour lui tendre la main ou la joue. Je ne sais quels sont les usages de ce côté-ci du multivers et j'attends un mouvement de sa part pour opter pour une option ou l'autre.

* J'aurais dû demander à Bénédict ! *

Ellipse ne chercha pas à cacher sa surprise, mais en fit plutôt un mouvement théâtrale. Elle entra dans la pièce d'un pas de danse, tenant la main de Merlin, puis s'écarta légèrement de lui. Cette manœuvre était calculée pour ne pas le heurter par mégarde après un passage par atout désorientant, mais apercevant sa mère, elle en profita pour se tourner vers elle. Depuis l'arrivée de Flora, elle n'avait pas eu le moindre instant de calme et de toute évidence, elle n'en aurait pas avant la nuit. Raté pour la fuite, on l'aimait trop pour la laisser partir. Elle ne pu s'empêcher de rire en voyant sa mère. On la surveillait donc à ce point ? Sans qu'elle ne lui demande rien, son cerveau lui renvoya l'idée d'un chien de berger ramenant une brebis égarée vers le troupeau. L'image n'était pas mal choisi, décida t-elle en souriant à sa mère d'un air qui ne du pas la tromper. Oui, elle était contente de la voir, comme toujours, mais non, elle n'appréciait pas sa façon d'apparaitre et de ne pas lui laisser le choix de sa vie. Par contre, elle ne comptait aucunement se disputer avec elle sur ce sujet. Si elle s'y décidait un jour, le jeu en serait brisé. Déjà que ses parents avaient tenté d'y mettre fin en la confiant à une de ses tantes... Au moins avait elle la satisfaction d'avoir forcé sa mère à intervenir.

- Sympathique cadre, cousin, mais pas franchement plus intime que le précédent. Bonjour ma mère, j'espère que vous n'avez pas eu trop de mal à me retrouver ?

Après un coup d'œil vers Merlin, elle comprit que la fête n'était pas fini. Sa famille était elle résolue à l'entourer de toutes parts pour la forcer à rester ? Sans attendre qu'être retenue par la conversation, elle fit rapidement le tour de la pièce, comme pour visiter. Une vrai chambre d'étudiant comme elle n'en avait jamais eu elle même. Dans les appartement successifs qu'elle avait occupé, elle avait toujours organisé les différentes pièces de manière complètement différentes. Une, parfaitement ordonnée et d'allure spartiate, une autre qui semblait l'antre d'une voyante, une autre plus commune... Le tout afin de ne pas donner au visiteur une idée précise de qui elle était, de le gêner. Mais là, un ordinateur sur le bureau, quelques feuilles de devoirs, et sans doute à coté trouvait on une chambre et une cuisine ? Relativement bien rangé mais pas comme si il avait l'habitude d'inviter sans arrêt du monde non plus. Très banale finalement, son cousin avait lui aussi une bonne couverture.

Puis la demoiselle pourpre se tourna vers les deux arrivants. Deux hommes dont un qu'elle reconnu sans mal. Son oncle Bénédict et ? Son fils, une fois les présentations faites. Elle avait pris un air vaguement interrogateur en regardant le jeune homme mais dès qu'elle su de qui il s'agissait, elle offrit aux visiteurs un beau sourire joyeux. Enfin, elle allait pouvoir faire la connaissance du soit disant légendaire Bénédict. Le grand maître d'arme, le général sans faille, le chevalier protecteur d'Ambre, celui qui tien en ses mains la balance de la justice. Enfin, ce n'était que ce qu'elle avait entendu de lui mais elle n'avait pas l'intention de lui accorder le bénéfice du doute. Évidemment, elle ne pouvait pas le combattre à l'épée pour vérifier... Il n'y aurait aucune gloire à la battre, il n'y avait même pas besoin d'être ambrien pour y parvenir. Laissant le teste pour plus tard, elle se tourna vers Trame, constatant avec joie qu'il semblait incertain quant à la façon de saluer. Pour elle, peu importait, l'important était d'en choisir une pour ne pas avoir l'air ridicule et indécis, ne l'avait il pas compris ? Elle s'approcha de quelques pas et exécuta une belle révérence comme une grande dame d'un temps complètement révolu. Au moins s'accordait elle avec le costume de son oncle.

- Je suis ravie de faire votre connaissance, mon cousin. J'espère que vous avez bonne mémoire car nos parents semblent décidé à nous présenter toute la famille en une seule journée. Ou peut être avez vous eu la chance d'en saluer quelques uns avant ?

Puis elle se tourna vers Bénédict et recommença son manège avec le plus grand naturel. La jeune femme n'avait pourtant pas vécu dans une Ombre moyenâgeuse mais qu'ils risquent de le croire l'amusait. Et peut être aussi aimait elle avoir l'air déplacée. Déjà sa robe rouge n'avait rien à faire dans une chambre d'étudiant et en plus, elle était pieds nus, ayant laissé ses bottines au pied d'un arbre en Arden. Comme elle ne portait plus son châle, on pouvait voir une petite sacoche de cuir brin-rouge attachée sur sa hanche droite. Juste un peu trop grande pour des cartes. Deux crayon relativement long en dépassaient. Sa nature d'artiste n'avait rien de surprenant quand on voyait sa façon de s'habiller et elle ne cherchait pas à le cacher. Elle aimait qu'on la voit ainsi, même.

- Bonjour, oncle Bénédict. Alors j'ai enfin l'honneur de rencontrer une légende. Dit t-elle joyeusement sans la moindre pointe de moquerie.

Puis elle revint vers Merlin, toujours aussi souriante. Avait il fait exprès de la surprendre ou les visites l'étonnaient elles tout autant ? Il fallait tirer ce point au clair pour savoir qui elle pouvait ranger parmi ses amis. Sachant bien sûr que les "amis" ne sont pas des gens en qui on peut avoir confiance mais des gens en qui on peut avoir un peu plus confiance que les autres, ce qui n'est pas énorme en fin de compte. De véritables confidents, elle n'en avait jamais eu et ressentait plus que jamais le besoin d'évoluer seule.

- Je ne pensais pas que vous attendiez tant de monde. Votre appartement sert il si souvent de maison de vacances pour la famille ? Enfin, au moins n'aurais-je pas besoin de contacter ma mère. continua t-elle en se tournant vers celle ci. Mais vous n'étiez pas en mission ? Je n'osais espérer vous voir, mère.

Ellipse part dans une révérence maladroite que l'on ne fait plus, même à Cryso, depuis des décennies. Sort-elle d'une Ombre où même les chaussures sont inconnues ?

* Ce ne sera ni la joue, ni la main au final. * me dis-je, tout en me courbant légèrement face à ma cousine, sans que mes yeux ne quittent la position de sa nuque et de ses mains. Il est peu probable de subir une vilennie en ce moment et devant témoins, mais rester sur ses gardes est une seconde nature pour qui n'a dormi que d'un oeil durant plusieurs années.

"Enchanté, cousine. Vous êtes les premiers à qui je suis présenté en toute officialité. J'ose croire que vous êtes ceux qui ont le plus de grâce aux yeux de mon père."

Je la laisse enchaîner face à Bénédict, alors que je m'approche de Fiona. Puisque c'est la mode de cour qui semble convenir à la fille, faisons de même avec la mère. Je me courbe avec respect devant Fiona.

"Enchanté de rencontrer une des plus proches parentes de mon père. J'ai appris que vous aviez perdu un frère proche il y a peu, acceptez toutes mes condoléances."

*Peu ou longtemps... selon les flux temporels, mais cela importe peu.*

J'observe sa réaction à ces mots qui peuvent ranimer la colère, la tristesse ou l'indignation. Ma position me permet de voir du coin de l'oeil Merlin, qui pourrait lui aussi réagir de par son implication paternelle. Je ne manque pas de noter tout cela mentalement.

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Merlin pris la parole l'air absolument enjoué:
"Bonjour à tous. Quel succès soudain! Dire qu'il y a 5 minutes à peine j'étais seul et n'attendais personne...

Mais quel hôte deplorable je fais! Donnez moi un instant s'il vous plait"

Fiona regarda sa fille: "Je ne suis que de passage mais je me suis haté car je savais qu'il me fallait être là un peu plus tôt que je l'avais prévu."

Merlin se concentra les bras en l'air les doigts pianotant dans le vide

Benedict salua Ellipse de la tête et se fendit d'un sobre
"Enchanté Ellipse"

"Voyons voyons..."dit Merlin concentré et l'air imperturbable

Le rire de Fiona emplit la pièce
"de condoléances je n'ai pas besoin mon neveu, mais je préfère que se soit Brand que nous en tout cas".

Elle enchaîna en direction de Bénédict
"Ton fils Bénédict? Un beau parleur fils d'un homme prononçant si peu de mots? la génétique m'étonnera toujours!"

Quelques instant plus tard, apparu sur sa table une nappe rouge, puis une cafetière , deux théière et quelques gateaux secs, qui furent suivi par des sous et tasses en porcelaine le tout peint à la main, des cuillères au manche en Ivoire...

Merlin repris "Du café pur arabica brésilien et fait en France, celui que je préfère, du thé vert en provenance direct du Maroc et du thé de Ceylan en provenance d'Inde ou il a été remarquablement séché!... servez vous je vous en prie!."

Merlin commença à servir ses invités alors que Fiona dit à sa fille:
"Je suis bien en mission je te rassure mais te connaissant bien il me fallait m'assurer que tu ne jouerais pas les espiègles avec ta tante Flora".
Fiona se tourna vers Trame:
"Mais dite m'en plus mon cher neveu, parlez moi de vous!"

Bénédict semblait ailleurs et se tenait debout une tasse de thé vert à la main et observant les toiles ornant les murs de l'appartement de Merlin.

Merlin s'adressa à sa cousine Ellipse:
"pour te répondre je te dirais que je n'attendais réellement personne et que quitte à recevoir je préfère autant recevoir dans mes somptueux appartement d'Ambre ou dans les immenses passses de Sawall. Cela ne m'empêche pas d'essayer d'être un hôte courtois"
il enchaina
"Je suis vraiment charmé de faire enfin ta connaissance! ton père m'a souvent parlé de toi mais il n'avait pas plus hâte que ta mère de nous présenter"

Après un grand sourire à sa mère, Ellipse posa un regard amusé sur Merlin. Espiègle ? Elle ? Peut être un peu, mais elle pouvait faire bien pire. Elle n'avait pas encore tout à fait décidé de s'opposer aux projets de ses parents même si elle en était très proche. Jamais elle n'avait eu besoin qu'on lui dise de se méfier de sa famille, ses parents ne lui avaient que trop bien montré l'exemple. En fait, ce n'était pas qu'elle ait appris à être toujours sur ses gardes mais plutôt qu'on ne lui ait jamais enseigné la confiance. Merlin semblait sincèrement joyeux, elle pensait qu'il l'était, et pourtant elle avait des doutes sur sa bonne foie. Après tout, il aurait très bien pu lui rendre visite si il tenait tellement à la rencontrer. Évidemment, elle n'avait elle non plus pas pris contact mais... Après une enfance pareil était il vraiment surprenant qu'elle cherche avant tout à espionner ? Enfin, elle n'avait plus le choix. Toujours aussi insouciante en apparence, elle se remit à pépier gaiement.

- Ai-je l'air si espiègle ?

D'un geste fluide, elle retira la feuille qui retenait jusqu'alors ses cheveux et un voile argenté sembla s'écouler derrière elle. La jeune femme aimait beaucoup jouer de cet héritage, elle avait tout à fait la chevelure de Mandor en plus long et plus fourni. Maintenant, elle semblait vraiment espègle avec ses regards rapides et trop appuyés autour d'elle, comme si elle voulait être le centre d'attention. Peut être tenait elle ses qualités de comédienne de Fiona mais ce n'était pas génétique. Plutôt un long apprentissage...

- Je crois que ma mère a peur que je me perde. J'en ai de la chance d'avoir des parents si attentionnés. Dara est t-elle à ce point derrière ton dos, toi aussi ? Que je sache si il s'agit d'un trait de caractère de nos familles ou si j'ai eu la chance ultime de naitre des plus attentifs parents qui puissent exister.

Elle fit mine de réfléchir, continuant sa scène. Ou voulait elle en venir ? La comédienne n'avait peut être pas d'autre but que d'assurer qu'elle ne se laisserait pas mener si facilement. On croyait avoir assez de pouvoir sur elle pour la ramener ? On croyait qu'une promesse de passage de la Marelle suffirait à l'appâter ? On croyait qu'elle allait suivre les sentiers battus ? On croyait la tenir parce qu'elle ne savait pas voyager à travers les Ombres ? Grossière erreur. Elle en avait vu des lieu et par son art des atouts, elle pouvait déjà en partie se balader seule. Ils la retenaient en fait car elle avait conscience du danger et qu'elle savait qu'ils lui en avaient trop caché pour qu'elle puisse sans risque faire bande à part. Mais elle n'était pas sûre du tout de vouloir suivre ce camp, et cela, même si ses deux parents en faisaient apparemment partie. Brusquement, elle sortit le paquet de carte de Flora ainsi qu'une carte vierge et un crayon.

- Enfin, je suppose que je suis au milieu d'amis puisque vous avez lever l'interdiction. Quoique, à vrai dire, Merlin n'était pas dans le secret parait il. Peut être ai-je donc eu tort d'aller le voir, il va sans doute me poignarder dans le dos ! Que n'ai-je pas mieux écouter mes parents... Heureusement que vous tenait toujours la place du tueur, juste au dessus de mon épaule, ma mère. J'ai échappé à une mort certaine !

D'un coup, elle semblait épouvantée. Puis le sourire complice qu'elle adressa à Merlin montra bien qu'il ne s'agissait que d'une comédie. Ce qu'elle cherchait à expliquer, peut être Fiona serait elle la seule à la comprendre car les autres invités ne devaient pas être habitués à un tel théâtre. Mais pour la jeune femme pourpre, ce n'était qu'une façon d'expliquer son point de vue de manière détournée. De toute évidence, elle reprochait à sa mère de décider de sa vie et de l'envoyer sans aucune information entre les mains de sa tante. Et si elle avait mal jugé et que Flora était dangereuse ? Et si Ellipse avait d'autres projets ? Tout aussi soudainement, elle se calma et s'assit à coté de Merlin, prenant outrageusement son partit, ce qui ne voulait rien dire puisqu'il avait affirmé qu'il suivrait Flora. Elle n'agissait ainsi que pour brusquer sa mère.

- Si ça ne vous gène pas, je vais commencer une série d'atouts à l'effigie de mon nouveau cousin. Pardonne mon empressement, Trame, mais les choses évoluent assez... Soudainement ces temps ci et je ne voudrais pas te perdre de vue. Étalant son matériel après avoir poussé son assiette, elle commença son œuvre sans pour autant se taire. Merlin, pourrait tu m'apprendre tes petits tours pour mettre la table ? On cherche à m'enseigner l'art des arme malgré moi... Continua t-elle d'une voix contrite. Puis elle jeta un vif regard vers Bénédict. Oh, pardon mon oncle, ce n'est pas que votre apprentissage me rebute mais les armes ont tendance à ne pas m'apprécier.

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Merlin écouta sans répondre le babillage de son espiègle cousine... espiègle! que ce terme est bien choisi! elle pépie à merveille!
Merlin avait beau être doté d'une connaisance poussée des deux extémités du multivers, il ne pouvait s'empecher d'être sous le charme de cette cousine.
Il était un peu vexé car elle l'avait aussi appelé Oncle et cela le faisait paraître vieux ce qu'il n'était pas.. Oncle il ne l'était que si peu aussi.. avec cette généalogie si complexe... Il était fils de Corwin d'Ambre et de Darla Hendrake, épouse du seigneur de la maison Sawall lui même père en première couche de Mandor et qui avait lors de leur mariage officiellement reconnu Merlin comme son fils... Sa mère avait ensuite eu deux autre enfant du seigneur de Sawall, Despill et Jurt " son demi-frère et enn-ami" comme il aimait le désigner!
Il regarda Ellipse!
"Mère, manipulatrice? Ce n'est pas possible voyons considérant que j'ai été procréer dans le but de règner sur Ambre, et que le mariage de ma mère a eu pour objet de dangereusement me rapprocher du trône du chaos. Quand à me surveiller je suis sur qu'en cherchant bien il doit un avoir un démon ou deux sous forme humaine dans mon entourage"Il sourit
"Nous sommes tous des pions aux yeux de nos aînés... mais en qualité de pion leur enseignement est primordial pour survivre... non pas que je souhaite que tu les suives sans te poser de questions mais si mes connaissances aux échecs sont bonnes," dit il à Ellipse en lui faisant un clin d'oeil "quand les pions progressent ils peuvent devenir des reines"

il regarda la fille de Fiona sortir son matériel et observa ses premiers coups de crayon, alors que Bénédict feignait l'indifférence à la remarque de sa nièce

il continua:" je pense que même si tu as des spécialité il est nécessaire de connaître un peu de tout... avant de passer la Marelle ou encore le Logrus tu apprendras qu'il existe des Ombres imperméable à ces pouvoirs, idem pour la magie et les Atouts! Vois tu moi qui suis magicien, et à ce propos ce n'est pas la magie qui m'a servi pour la table mais le logrus, moi quis suis magicien disais-je sans être un bretteur émerite, kje suis compétent dans l'utilisation de trés nombreuses armes et expert dans l'utilisation de l'arbalète."
il regarda l'oeuvre qui avancait sous ces yeux! "Notre Oncle Suhuy serais enchanté de te connaître Ellipse! Lui qui apprend à ses élèves que la capacité de dessiner les Atouts ne vient qu'aprés avoir passé le Logrus ou la Marelle."

De l'autre côté de la pièce Fiona et Trame semblaient en grande discussion

Je m'approche de ma tante, afin de ne pas hausser la voix et perturber le babillage presqu'enfantin d'Ellipse.

"Il ya tant et si peu à dire de moi, ma tante, je n'ai pas eu le loisir de visiter les Ombres comme vous l'avez fait, aussi, je crains que vous conter les problèmes de gestion d'un bout de terre sans technologie ne vous saoule plus vite qu'un bon vin. Je crois que c'est moi qui devrait quémander des histoires fantastiques que vous avez vécues.

Dans les Cours, vous apparaissez comme une grande magicienne. Est-ce surfait ?"

Mon regard est attiré par le spectacle que propose Ellipse.

*Cette fille ne s'interrompt donc jamais ? Est-ce la marque d'un manque d'affection ?*

Je reste un instant à l'observer, jusqu'à ce que le soufflé ne retombe subitement et qu'elle n'entame mon atout.

*Si jeune, si folle, mais artiste. Est-ce le lot des créateurs d'atouts, la nécessité de cette créativité débridée ? Ceux que l'on m'a décrit ont tous un grain de folie...*

Me rendant soudain compte de mon absence par rapport à ma tante, je reviens subitement à elle.

*Je ne l'ai écouté que d'une oreille, j'espère qu'elle ne l'a pas remarqué, c'est grossier de ma part.*

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Flora entend d'une oreille distraite les quelques mots prononcés par ce neveu beau parleur...
se surprennant dans le rôle d'une réalisatrice elle réalise que sa fille est le centre d'attraction de toute la scène. Elle n'avait cesser de répéter à Mandor qu'elle était encore trop jeune, trop rebelle et c'est pour cela qu'ils avaient décidé d'essayer qu'elle passe d'abord la Marelle avant le logrus... elle avait besoin d'ordre avant de retrouver un peu de cette folie que le logrus offre à tous ses utilisateurs.

La discussion avec Fiona semblant balayée momentanément par la distraction apportée par Ellipse, je me déplace jusqu'à la table, afin de me servir un café et un thé. Les deux breuvages ne me sont pas connus, aussi décidais-je de les tester tous les deux. Espérons que les mélanges de ces boissons ne sont pas nocifs à la santé.

Le café est fort, amer, désagréable. Je dépose la tasse, prenant un des petits gâteaux amenés par Merlin afin de faire passer le goût. Sans doute mon palais n'est-il pas adapté à cette boisson digne d'un Boueux. L'autre tasse possède un arôme plus fruité, agréable au nez. L'odeur des baies rouges lorsque la période estivale touche à sa fin et que le vent de l'ouest charie les premiers embruns de la Mer Haute. Je porte la tasse à mes lèvres et goûte plus ce breuvage. Le goût de l'eau chaude est encore présente et une certaine amertume existe aussi, mais moins prononcé qu'avec la boisson couleur terre.

Je bois avec lenteur et attention, profitant du calme temporaire accordé par Ellipse, alors que sa mère semble toujours en attente de sa prochaine explosion.

Spoiler:

- Ne bouge pas, Trame ! Comment veux tu que je fasse un portrait ressemblant si tu ne tiens pas en place ?

Ellipse releva brièvement la tête et fixa son cousin avec intensité avant de jeter un coup d'œil sur Merlin qui l'observait. L'attention qu'on lui portait la rendait joyeuse, même si elle n'en avait pas franchement besoin pour l'être. Quand on pense que certains prestidigitateurs recourent aux effets spéciaux pour qu'on les regarde, et bien elle elle n'avait même pas besoin de se servir de magie ! En fait, que Trame bouge ou non ne changeait pas grand chose. Elle avait bien dessiné les autres atouts qu'elle avait réalisé jusque là grâce à son seul souvenir, mais elle n'allait pas manquer une occasion de parler puisqu'on l'écoutait.

"Oh, il serait peut être temps que je me renseigne un peu plus sur la célèbre Dara... Vraiment, toi sur le trône, Merlin ? Pourquoi pas... De ce que Père m'a dit de toi, je ne m'y opposerais pas." Ses yeux brillaient d'excitation, mais elle se contraignit au calme pour réussir son œuvre. "Voyons... Visage carré, pleinement adulte... Quelque chose aussi, du sérieux ? Du secret ? Oui, peut être... Incroyable comme les atouts peuvent permettre de faire connaissance, mon cousin." Pensa t-elle avant de fermer les yeux un instant. Non, elle n'avait aucun besoin de l"avoir devant elle. Elle le voyait déjà quand elle fermait les yeux, ce portrait. Un ovale sur la moitié supérieure de la carte, puis elle commença à préciser la forme du visage. Merlin lui parlait à coté et elle l'écoutait distraitement, mais sans en perdre une miette. Comme si son cerveaux mettait les informations de coté pour les utiliser quand elle serait moins accaparée par son œuvre. Deux sourcils épais et droit qui lui donnait un visage dur. Dessous, de très petits yeux. Le regard, sans ce point, un portrait ne pouvait pas être ressemblant, mais elle laissa les yeux vides. Une ombre de chaque coté du nez...

- J'ose espérer que les démons protecteurs ne sont qu'une image. Enfin, en y pensant... Mais ne donnez donc pas de mauvaises idées à ma mère.

La dessinatrice murmurait à voix basse, comme un aparté. Mais autour d'elle, tous le monde devait avoir entendu. Elle ne faisait que mine de s'adresser uniquement à son cousin. Une bouche, droite. Non, un froid sourire. Elle modifia imperceptiblement son trait pour donner au visage la bonne expression. Un regard vers Trame qui s'était approché de la table, puis son geste s'assouplit, glissant le long des cheveux invisibles jusqu'alors. Elle ne créait pas, elle repassait le dessin invisible qui se trouvait déjà sur la carte, celui qu'elle seule pouvait voir. Un regard taquin à Merlin qui continuait à parler, puis elle s'attaquait au cou. Force et vigueur, solidité, habitude d'une vie difficile. Les armes, elle l'aurait bien vu tenir une épée, comme un chevalier... Le pommeau apparu dans sa main qu'aucun bras ne reliait à son col. Quelques traces pour préciser la garde, oui, il commençait à prendre de l'allure. Oh, le chaleureux jeune homme a ses cotés ne lui avait il pas fait un clin d'œil ? Cherchait il à la convaincre de suivre l'enseignement imposé par ses parents en jouant sur les sentiments ? Amusant, il était très facile de se rapprocher de lui, de se sentir à l'aise en sa compagnie, mais il était bien le fils de Corwin d'Ambre... Manipulateur dans une certaine mesure, comme toute la famille. Heureusement d'ailleurs, sans quoi le jeu perdrait tout son intérêt.

- Ne suis-je pas déjà une reine ?

Elle avait relevé la tête de son ouvrage et le regardait de haut bien qu'elle soit plus petite et assise. Sa voix était hautaine, comme une personne habituée à donner des ordres et à être immédiatement obéit. Puis elle éclata de rire, cassant tout l'effet qu'elle avait cherché à monter. Bien sûre qu'elle avait compris ce qu'il voulait dire, mais de là à répondre sérieusement... Elle préférait de loin tourner les phrases de manière à ce que le sens en reste flou.

- Mais même les pions les plus sages aiment qu'on ne les sacrifie pas pour obtenir la victoire. Même si la reine a son importance, elle n'est qu'un pion... Oui, le joueur a intérêt à la garder dans la partie le plus longtemps possible par pure intérêt... La belle affaire si elle ne peut pas décider sur quelle ligne elle désire évoluer. De plus, les pions sont noirs ou blancs, mon cher, et il ne peuvent même pas choisir leur couleur. Dommage, je préfère le rouge...

Ses yeux verts s'accrochèrent trop longtemps, même quand elle eut fini de parler. Il l'amusait ce cousin et peut être jouait elle à dessin de ses charmes. Pourtant l'artiste se remis au travail comme si de rien n'était. La veste de bonne facture, son cousin n'était pas pauvre. Mince, il n'était pas facile de jouer et dessiner en même temps ! Séreux, secret, recherche... Oui, les maîtres mots. Savait il quel chemin il prenait ce cousin ? Quelques traits pour poser la forme. Pourquoi posait il tant de questions à sa mère ? Pourquoi lui marquait il un tel intérêt ? Les plis du tissus, il posait mais cette posture lui allait bien. Un intérêt certain pour le passé en tous cas, il ferait bon le suivre, elle aussi voulait savoir. Elle leva son crayon et lança à Trame un sourire suspicieux et vaguement moqueur. Oui, les ombres maintenant, elle le tenait... Donner une force au visage. Une force de caractère pour cacher ses hésitations, ses doutes. Était-ce pour cette raison qu'il se mettait si peu en avant ? Des traits bien adulte, il n'était certainement pas tombé de la dernière pluie. L'œuvre se précisait au rythme des frétillements de la mine de plomb sur le papier. Du volume, il commençait enfin à sortir de l'image. Elle répondit, mais elle semblait bien plus à son travail qu'à la conversation.

- Je ne ferais pas à mon oncle l'insulte de sécher les cours. Mais j'ai bien peur d'insulter mon sang en m'y attelant...

Voix plus basse, elle n'aurait sans doute même pas répondu si elle n'avait pas eu à quitter son dessin pour chercher quelques sanguines dans sa sacoche. Peau relativement sombre... Renforcer les ombres du visage avec un brin, sans appuyer... Puis se lancer dans les courbes des cheveux. Traits plus fins et plus souples... Marron, puis renforcer les tons avec le crayon mine de plomb... Oui, il prenait forme. Sans lâcher le crayon, elle commença à élaborer le fond, une esquisse floue de l'appartement de Merlin. Décors très vague, la fenêtre en fond aussi. Puis, bleu et noir pour les vêtements, les plis, renforcés par la couleur, une texture plus lourde que la peau, plus raide, le mouvement de l'étoffe pour donner vie au dessin. Une certaine fierté ? Oui, plutôt. Puis la main, reprenant les premières couleurs. Donner de la force à cette poigne. Il tient l'épée, et celle ci prend de la consistance sous le crayon de la demoiselle pourpre. Métal, tension, Elle est dans sa main. Une tache bleu dans le vide de ses yeux, un point noir appuyé au centre, mais sans pour autant remplir. Une trace blanche, un éclat de lumière doit toujours éveiller le regard. Parfait... Il est juste devant elle.

Trame ressentit du ressentir un début de contact par atout juste avant qu'Ellipse ne relève la tête. Elle avait finit et elle le coupa aussitôt, il était trop étrange de l'avoir deux fois devant elle. Puis elle s'intéressa enfin à ce que Merlin avait proposé un peu plus tôt. Elle avait entendu mais pas répondu tout de suite. La concentration nécessaire était trop importante pour qu'elle puisse continuer à bavarder avec son compagnon. Mais la carte était au milieu de la table, visible de tous et elle n'avait pas grand chose à envier à Fiona an qualité de dessin. Le portrait était très ressemblant. Elle n'avait jamais eu de mal à manier un crayon. Comment pouvait elle être si malhabile avec un arme et si précise avec une mine ? On pouvait entendre une certaine fierté dans sa voix quand elle se remis à parler.

- Mais je serais ravie de rencontrer cet homme moi aussi. Mandor m'a beaucoup parlé de lui et n'a jamais voulu me le présenter. J'espère que tu m'emmènera le voir dès que nous en auront fini avec les formalités. D'ailleurs Julian et Flora doivent nous attendre... Je crois bien avoir omit de leur dire que je partais en promenade.

Sur ce, elle sortit la carte de Julian pour la seconde fois de la journée et elle établit le contact. Elle offrit à son interlocuteur un sourire rayonnant, comme si elle n'avait jamais eu la moindre intention de partir, comme si sa requête n'avait rien de surprenant ni déplacé, et elle tendit une main blanche pour lui demander le passage. Y avait il une vague moquerie au fond de ses yeux ? Un observateur extérieur aurait dit que oui. Mais elle agissait avec une telle absence de remords qu'il n'était pas forcement facile d'en juger.

- Rebonjour, oncle Julian. Je tiens à me présentée en déléguée des élèves car je vous amène le reste de la classe.

Son autre main se tendit vers Merlin, comme par hasard. Mais était-ce vraiment lui qui l'avait convaincu ? Elle s'était surtout retrouvée coincée par sa mère et ne tenait pas franchement à continuer cette scène de famille en publique. Un peu, elle s'en amusait mais trop, les autres en sauraient bien trop sur elle.

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La suite:

Acte I scéne 4 Réunion en Arden

» Acte I Scène 5: du nouveau dans les cours
» ActeI Scène 3: Apparté 2: Introduction de Trame!
» Acte I scène 3: En Arden
» Acte I Scène 4: Réunion en Arden
» Acte I Scène 4 Aparté 1: Introduction de Bruant