Acte I Scène 4 Aparté 1: Introduction de Bruant

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Parcourant les couloirs du chateau d'Ambre, le serviteur se hâtait en direction des appartements de Bruant. Il lui apportait son repas préférait sur demande expresse du Roi Random 1er. Tout en progressant dans ce gigantesque dédale, il songeait aux 6 premiers mois du règne de Random et à ce que la population songeait de lui...

Si bien peu auraient misé un sou de cuivre sur lui comme successeur d'Obéron, beaucoup de monde se félicitait aujourd'hui de cette décision car le port d'Ambre avait repris une activité florissante et la cité vivait!

Arrivé devant la suite du Prince Bruant, il frappa, entra et déposa le plateau repas sur la table, puis s'inclina bien bas devant le prince lui dit
"Je vous souhaite un Bon appétit Prince."

Toujours courbé il fit demi tour et sorti, pensant à ce qu'il venait de déposer sur la table du prince Bruant: Un plateau repas ainsi qu'une missive confiée à sa bon soin par la Reine en personne

Bruant est près de la fenêtre quand le valet entre dans la pièce. Le regard dans le vide, il écoute les oiseaux au dehors.
Il a passé la journée à croquer des dizaines d'espèces différentes, avant de tenter de les placer dans sa classification.Déjà le soleil disparait derrière le Kolvir.

Tiens... Des odeurs de renne de Fomorë?
Etrange. Et ce brave Henry qui se sauve tel un voleur. D'habitude nous discutons quand même un peu lorsqu'il passe.

Il se retourne et voit l'enveloppe. La prenant entre ses doigts tâchés de fusain et d'aquarelle, il la soupèse avant de remarquer le cachet. Vialle? Que peut elle lui vouloir? Il a bien l'habitude de message de son roi, mais la reine?

En oubliant son repas, il décachette sa missive et entame sa lecture.

De plus en plus étrange.

Bruant range ses affaires, regroupe son matériel de dessin et de peinture, prend sa flûte, récupère son arbalète et se met quelques vêtements de rechange dans un sac.

Il semble qu'il soit temps de passer la Marelle, avant tout. Si on l'envoie en mission, quelle qu'elle soit, il lui faut une nouvelle carte dans sa manche.

Ses travaux attendront. Il a l'éternité devant lui, de toute façon.

Vialle et Random en premier, ou passera-t-il voir Dworkin dans son donjon? Doit-il essayer de parler de tout cela avec Fiona, ou son Père? Ou sera-t-il pour la première fois autonome dans un choix aussi important?

Mais avant tout, relire cette lettre. Que disait-elle déjà?

Il se approche de la lampe posé près de son chevalet et, dans le faible halo de lumière dorée, reprend sa lecture...

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"cher neveu,

Ton Oncle le Roi a décidé qu'il était temps pour votre propre sécurité que pour celle d'Ambre de réunir tous les petits enfants de feu- Obéron pour les instruire complètement dans leur héritage. Ils ont déjà été réuni aujourd'hui sous l'égide de ton père afin de tester les capacités d'endurance. Connaissant la tension existant entre toi et lui, ainsi que tes capacités d'endurance, Random a décidé que tu ne les rejoindrais que demain matin juste le temps que Bleys vienne te chercher ainsi que ceux que ton père aura jugé "au niveau". Bleys vous fera office de maître d'armes

Votre Reine Vialle

PS ton Oncle le Roi et moi même sommes à ta disposition ce soir si tu as des questions, sinon merci de prendre contact avec ton père demain matin avant 9h"

Nous entraîner pour la sécurité d'Ambre? Ambre est elle vraiment en danger? Ou sommes nous le danger couru par Ambre et nous qui devons être surveillés par nos "chers" parents?

Mais Bleys semble vouloir nous entraîner. A tuer... Quelle idée! Quels idiots! La violence n'a pas réglé les problèmes du royaume. Des morts en nombre. Des disparus. Des veuves et des orphelins qui ne pensent qu'à se venger.
Comprendront-ils un jour que les combats n'apportent que destruction physique et morale. Pour les vaincus comme pour les vainqueurs.

Devrai-je demander directement à Random et Vialle quel est le danger? Ils me semblent bien obséquieux en tout cas. Repas et invitation pour le soir... C'est beaucoup.
Je vais y aller.

Mais avant je vais demander à Fiona si elle me sent capable de franchir la Marelle. Tante Fiona... Nous nous ressemblons beaucoup, par certains aspects.

Mes Atouts... où sont-ils? Je pourrais m'en passer. L'image mentale de Fiona me suffirait. Mais un petit renfort par la carte n'est jamais de trop face à Fiona. Ne pas lui laisser la partie trop facile.

Là. Gracieuse. Elle aurait plus à beaucoup sur Fomorë.

Je me concentre sur l'aquarelle de ma tante , la carte refroidit et le contact se fait...

Bonjour ma tante. Les évènements semblent s'accélérer ici... Auriez vous l'obligeance de me donner votre vision des choses. Je suis déjà votre élève et vous doit tellement. Mais peut être accepteriez vous encore d'accroître mes dettes?

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Tu vois a peine ta tante qui semble comme brouillée tout autant que l'endroit ou elle se tient "Bruant.... "sa voix est autant hachuré qu'une mauvaise conversation sur l'Ombre Terre, et le contact se coupe. Toutes tes tentatives ultérieures dela joindre se révèlent infructueuses

De plus en plus inquiet, Bruant tourne en rond dans sa chambre, prenant de temps en temps une bouchée de son repas déjà froid.
L'attente est toujours longue, dans ces moments.

Pour accélérer les choses, Bruant se saisit de l'Atout du cimetière de Fomorë. Il se concentre et quelques instants plus tard, il franchit le portail qui l'amène instantanément devant la tombe de sa mère, face à l'immense océan gris.
Bien sûr, il n'y a personne sous la pierre couverte de givre, mais c'est ici qu'il se sent le plus proche de l'esprit de celle qui lui a donné la vie et qui l'a éduqué seule, les premières années de sa vie.

Il lui parle longuement. Cela fait des semaines qu'il n'est pas venu. Il lui raconte son travail, puis lui explique ce que son roi lui demande. L'inquiétude transparait dans sa voix. Il sait qu'il va peut être passer une épreuve mortelle en traversant la Marelle. Et que peut être, celle-ci ne sera que la première d'une longue série, qui l'entraînera au combat, au contact de la mort, ou dans des sombres complots, inutiles.

Terminant de parler, il prend ses aquarelles et une feuille, dessine des fleurs et pose sa peinture sur la tombe.

D'un pas lent, il va voir ses grands-parents dans leur humble ferme, prend un bol de soupe chaude, profite de l'accueil chaleureux de sa véritable famille, loin d'Ambre. Il prend des nouvelles des voisins, tente de vivre quelques minutes d'une vie "normale", d'Ombrien sans pouvoir.
Un baiser sur le front de sa grand-mère, une franche poignée de main à son grand-père.

Il sort, prend l'Atout de Random pour se rendre à "l'invitation" de son roi.
Lorsque le contact se fait, il s'incline et demande à le rejoindre...

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Random et Vialle étaient dans un des nombreux salons de lecture du chateau d'Ambre. Celui-ci était privé, uniquement réservé au Roi. Les murs de ce salon de lecture étaient couverts de bibliothèques portant un nombre innombrable d'éditions originales rassemblées dans de nombreuses Ombres. Random et Vialle étaient confortablement dans de cossu fauteuils. Vialle discutait avec son époux alors que celui-ci lisait un projet de traité en préparation.

Random adorait avoir son épouse à ses côtés, car elle l'aidait à le soulager du poids de la royauté. Il avait été surpris du choix de la licorne mais accomplissait sa tâche avec le plus grand sérieux.

La familière sensation de fourmillement lié à un contact d'Atout se fit sentir...

...Bruant... qui s'incline devant lui...

"un instant" dit il avant de se lever, de rouler le rouleau de parchemin qu'il était en train de lire et de le poser sur une petite table richement ornée.

"Bruant, vient je t'en prie, et cesse ces courbettes s'il te plait! tu sais que je ne suis pas un fondu de protocole. Devant nos sujets passe encore mais nous sommes seuls là!"

Random prend la main de son neveu et quand il la relâche Bruant est avec eux dans le salon de lecture. Vialle ce lève à son tour à l'aise au milieu de cette pièce comme si son handicap n'existait pas. Elle était resplendissante habillée d'un simple et ample robe rouge. Elle prit la parole:

"Bonsoir Bruant" dit elle simplement, puis elle enchaina "Nous sommes heureux que tu ais répondu à notre invitation... et je présume que tu as des questions...Que souhaites tu savoir?"

Random. je lui sers la main. c'est toujours un plaisir de vous voir.
Ma reine, comme d'habitude, vous semblez resplendissante.

Vous me voyez ravi de la confiance que vous nous portez, à mes cousins et moi même.
Mais j'avoue ne pas savoir quel danger vous souhaitez nous faire affronter. Je me connais effectivement certaines qualités, mais pas forcément celles que vous espérez nous trouver.

Me battre? Croisez le fer? Etes vous sûr que je puisse y parvenir? je ne suis pas un guerrier.
Je n'ai nullement la volonté de tuer. Je ne peux ainsi être qu'une charge dans une bataille. Espérez vous ma mort? celle de ma famille lointaine?
il n'y a pas de rumeur de conflit dans les rues d'Ambre ces temps-ci.
il n'y a que l'arrivée d'un grand nombre de jeunes descendants d'Obéron

faible combattant, mon esprit pourra aider mes cousins, ces inconnus auxquels vous souhaitez me lier.
pour me rendre plus efficace dans ma compréhension du Monde, je ne peux que vous demander, de me laisser passer l'épreuve de la Marelle. j'y gagnerais de la mobilité et un nouveau regard sur ambre et les ombres.

il ne me semble pas nécessaire de me jeter dans les pattes de Bleys pour cela.

je me refuse à me lancer dans une aventure potentiellement mortelle sans explication. A moins que vous ne préfériez abuser de votre autorité pour m'envoyer dans le brouillard...

enfin, je cherchais à joindre tante Fiona il y a peu, elle semble bien loin de la Cour. En mission ou déserteur? les 2 me surprendraient, Fiona est indépendante, mais droite. dans chacun des 2 cas, cependant, cela serait un signe de l'imminence d'un risque pour votre couronne.

Tout le long de mon discours, je guette les réactions de Random comme de Vialle.

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Spoiler:

Random se tourna vers son neveux d'un air sévère. Ah, un vrai prince d'Ambre, pas de doute. Il ne savait pas plus se tenir à sa place que les autres. Le roi le détailla un moment avant de répondre pour ne pas se montrer plus brusque qu'il ne le désirait, mais il n'était pas dans son habitude de prendre des gants. Bon sang, il n'avait jamais eu l'ambition d'être roi d'Ambre, lui. Non seulement la licorne l'avait mis sur le trône mais en plus ses neveux ne l'écoutaient pas. Sa voix était bien plus sèche qu'il ne l'avait voulu, mais les tentions des ces derniers jours ne l'aidaient pas à garder son calme.

- Déjà, ce que fait ta tante ne te regarde pas ! Tu ferais mieux de t'occuper de toi avant de t'inquiéter pour les autres.

Il aurait bien continué tout aussi sèchement mais Viale s'approcha de lui et posa une main apaisante sur son bras. Le roi sembla se calmer instantanément. La reine fit un léger sourire à Bruant, et même si elle ne le voyait pas elle semblait percevoir ses craintes et réticences. Son époux semblait lui laisser la place et en effet, elle était bien plus à même que lui de résoudre ce genre de situation. Paraissait elle soucieuse ? Pensive ? Difficile a déterminer alors que ses yeux vides fixaient le néant. Sa voix était douce et compréhensive, mais non dénuée d'autorité. Elle savait tenir sa place de reine même si elle cherchait plus que son époux à parvenir à ses fins avec la coopération du sujet.

- Bruant, le moment est mal choisi pour refuser les ordres de ton roi... Oui, Ambre est en danger mais nous ignorons encore de quel façon les périls se manifesteront. Nous ne sommes encore sûr de rien, et c'est justement pour cette raison que tu dois te préparer. Même si les armes ne sont pas ton fort, il serait utile que tu t'y entraines afin de savoir te défendre si nécessaire.

Elle marqua une pause, l'air pensive. Que devait elle gardé secret et que pouvait elle lui dire ? Pour le peu qu'ils savaient de toute façon... Mais ce dont elle était sûre, c'est qu'il n'avait aucune chance de réussir l'épreuve de la Marelle maintenant. Il fallait qu'il s'entraine, qu'il devienne plus endurant, sinon il ne passerait même pas le premier voile. Et elle savait aussi que Random ne le laisserait pas faire tant qu'il n'aurait pas la certitude que ce jeune homme avait la volonté nécessaire pour parvenir à ses fins.

- Si tu souhaites vraiment nous aider, il te faut faire ce que notre roi te demande. La Marelle est une épreuve très éprouvante que tu ne passeras pas sans entrainement... Je te le demande encore, Bruant, acceptes tu d'aller rejoindre Bleys ? Si tu souhaites vraiment passer la Marelle,il faut que tu nous prouves que tu en es capable. Nous ne pouvons pas prendre le risque de perdre un fils d'Ambre ainsi...

Le visage de Bruant se fait de plus en plus grave, au fil des propos de ses souverains. Il se ressaisit après le discours de Viale et reprend la parole.

"Ma reine, mon roi, sachez tout d'abord que je ne souhaite pas m'opposer à vos demandes. Je ne fais que vous demander quelques précisions pour savoir vers quels périls vous m'envoyez.
Je suis encore plus inquiet que vous ne sachiez pas précisément quels dangers nous aurons à affronter.

Si vous ne me croyez pas capable de réussir l'épreuve de la Marelle, je ne peux que vous faire confiance.
Je ne suis pas ici pour vous combattre mais pour être un véritable soutien de la Couronne et de ce pays qui est le mien.

Chacun de mes travaux des dernières années n'a servi qu'à enrichir les connaissances d'Ambre et des Ambriens, ou à embellir la ville et le palais.
Vous êtes ma famille et je suis votre vassal.

Je rejoindrai donc Bleys.

Je vous conjure cependant de ne pas nous laisser dans le brouillard, pour que je continue à garder ma confiance en vous. Que la Licorne nous donne la force de vaincre ."

Bruant prend s'incline et baise la main de Viale, sert la main de Random, récupère son matériel avant de continuer.

"Comment rejoindrai-je Bleys? Où est-il?"

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[hrp] suite ici [/hrp]

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