Acte I Scène 5: Racines inconnues...

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Non loin de là dans une ombre du cercle noire, Yllsgard jubilait il avait enfin reussi la mission que lui avait confier son seigneur et maître Lord Larco Hendrake, Duc du chaos et Seigneur de la maison Hendrake. s'assurant que Dreanyth avait ses affaires il pris la route en compagnie de Dreanyth

Un voyage dans des terres lointaines, je n'avais pas compris la portée de telles paroles avant que l'on ne traverse la première ombre. Je me souviens encore du moment où Yllsgard était venu me trouvé. Je venais de sortir d'une bataille et finissait de lavé les traces de sang de mon armure quand il m'avait parlé de me guider au royaume de mon père. J'avais envoyé un messager pour dire à ma fille que je partais pour une durée indéterminée, avant d'enfourcher Noir'Ecaille et suivre le démon. Malgré l'étonnement que me provoquait la traversée d'ombres, je tachais de garder mon calme tant bien que mal. Je remerciais le ciel de m'avoir donné la présence d'esprit de toujours me balader armé. Mes yeux ne cessaient voir des merveilles à chaque pas. Alors que nous arpentions ces passes, je décide m'adresse à mon guide :

"Etonnant ce que tu fais, j'ai une petite question, tous ce qu'on traverse là ... c'est normal ? Parce que, même si ça se voit pas, c'est un peu une première pour moi là"

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* Hrp* je sais que tu es pressé de commencer Dreanyth mais tant que ce n'est pas mis en forme attends avant de répondre STP^^

Alors que Ylllsgard guidait Dreanyth, il songeait avec fierté qu'il avait reussi la mission que son maître lui vait présenté ainsi:
"Yllsgard je t'envoi chercher mon demi-frère Dreanyth: je ne connais que son nom! une fois que tu l'auras trouvé je souhaiterais quand tu l'auras trouvé amène le moi rapidement."

il fut distrait de se méditations par Dreanith:
"Etonnant ce que tu fais, j'ai une petite question, tous ce qu'on traverse là ... c'est normal ? Parce que, même si ça se voit pas, c'est un peu une première pour moi là"

ce n'est ps à moi de t'expliquer cela... disons que tu possèdes beaucoup plus de pouvoirs que tu crois en avoir et que ce que je fais te paraitra bientôt naturel alors qu'il te guider dans des paysages tantôt sublimes, tantôt affreux; tantôt lumineux tantôt obscur
Aprés quelques heures de marche silencieuse Yllsgard s'arrete devant une porte

"Yllsgard heureux! Enfin de retour chez lui et près des siens!" dit il à haute voix mais appremment plus à l'intention de lui même
Il frappe à la porte devant laquelle in vient d'arriver avec Dreanyth, puis entre...

Cette pièce était richement décoré, et près d'un feu, au centre e celle-ci se trouvait, sous forme humaine, un homme avec laquelle dreanyth partageait des traits communs.

Yllsgard s'agenouille devant son son maître il dit
"-Seigneur Larco, comme vous le souhaitiez, je vous présente votre demi frère Dreanyth\", puis se retournant vers Dreanyth "Je vous présente Lord Larco Hendrake, Duc et seigneur du Chaos, Seigneur de la maison de sang Hendrak, votre demi frère paternel"

Larco se leve et s'approche de Dreanyth dit "enchanté de te rencontrer mon frère" dit il en lui serrant la main

Descendant de Noir'Ecaille, devant la porte, je ne manque pas de l'observer en ressentant une certaines ... oppression. Je n'avais jamais vu de portes aussi richement décorée depuis l'assaut de Rouge-Sable lors de la seconde guerre de Lath. Je me rappelais aussi de la manière dont nous l'avions défoncé à l'aide d'un énorme bélier ... c'était le bon temps. Alors que la porte s'ouvre et que je laisse ma monture à un serviteur je lui dis qu'il faut toujours bien faire attention à lui, qu'il pouvait être dangereux si l'on y prenait pas garde. Je vois Yllsgard s'agenouiller, mais ce n'est nullement mon maitre. Sans afficher le moindre manque de respect, je ne m'agenouille pas pour autant. Je reste debout, un peu déboussolé, voir sur la defensive, alors que ce Larco s'approche de moi.

"-Seigneur Larco, comme vous le souhaitiez, je vous présente votre demi frère Dreanyth", puis se retournant vers Dreanyth "Je vous présente Lord Larco Hendrake, Duc et seigneur du Chaos, Seigneur de la maison de sang Hendrak, votre demi frère paternel"

Alors c'est mon frère ? Je reconnais bien des ressemblances, mais cela ne veut pas dire qu'il est bien veillant. J'avoue que la politique était plus l'affaire de ma fille, mais j'ai souvent vu des guerres avorté par le meurtre d'un frère par un autre pour éviter une lutte de pouvoir. Mais pourquoi être venu me chercher alors ?

Je le vois se lever et me tendre la main

"enchanté de te rencontrer mon frère"

Je prends un instant de réflexion avant de lui prendre la main. Je remarque alors le contraste entre nous. Lui duc, et moi simple soldat. Lui portant une armure d'apparat et moi portant une armure cabossée et usée. J'attrape alors la main de mon frère et lui répond :

"J'aimerai dire la même chose, mais je t'avoue que, ne te connaissant pas bien, j'ai un paquet de doute sur les raisons de ma présence ici"

[Message du Conteur]

Dans les passes de Hendrake chez le Seigneur Hendrake celui-ci fait face à son demi frère!

"assied toi que je te raconte cette histoire!"

Il s'asseoit puis claque dans ces mains trois fois et une horde de serviteur ressemblant à des petits diablotins apportent à table de quoi faire un festin de Roi.

"Vois tu il y a maintenant notre père est mort nous laissant mon frère cadet et orphelins de nos parents car mère était morte peu de temps auparavant... Sur son lit de mort alors qu'il agonisait il a tenu à me revèler deux secrets: deux enfants illégitimes en fait: un fils illégitime nommé Dreanyth et une fille enlevée par sa mère dont il ignore le nom. il m'a demandé de vous retrouver et de vous léguer son héritage. Je commencerai donc par toi puisque tu es le premier que j'ai trouvé, bienvenue chez toi mon frère, Lord Dreanyth Hendrake, Duc du chaos"

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Alors que les diablotin débarquent, mes mains se placent naturellement sur mes armes à ma ceinture avant de voir que je ne les vois apporter le festin. Nul doute que mon frère l'ait remarqué donc, pour éviter d'être encore plus impoli, je retire mes armes et les places contre la table. Le festin ne manquait pas de me faire saliver alors j'attrape un bon morceau de viande avant d'y croquer joyeusement. C'est là que j'entends que je suis un Duc du Chaos. En reliant cela avec ce que m'avait dit Yllsgard et comprends que ce pouvoir et cette position est surement liée mais là encore, je suis loin d'être rassuré. Machant avec peu de discrétion, je réfléchis avant d'avaler ma bouchée et réponds :

"Duc du chaos ? Qu'est ce que c'est ? ... Je veux dire ... j'ai rien contre avoir un titre, hein ? A ce que j'ai cru comprendre ca veut dire que ma famille sera vraiment plus dans le besoin. Mais ce qui m'inquiète c'est ce que je vais devoir faire pour être digne de porter ce titre et surtout ce que ce titre représente. J'ai des terres ? Des responsabilités ? Des serviteurs ?"

[Message du Conteur]

Dans les passes Hendrake, Larco éclata d'un rire franc, sans aucun sous entendu, et reprenant les paroles de Dreanyth dit
"Des terres? Tu pourras en avoir autant que tu veux, autant que tu puisses en imaginer, des responsabilités? Autant que tu voudras, en endosser et des serviteurs tant que tu en voudras!"
Ayant repris son sérieux, Larco regarda Dreanyth au fond des yeux: "
Quand à ton titre de Duc du Chaos, laisse moi t'expliquer la hiérarchie de la société qui est la notre... un Empereur gouverne notre société, qui est organisée en Maisons qui regroupe les membres d'une même famille.
-il existe d'abord quatres maisons "Sang purs" qui font remonter leurs origines directement aux fondateurs du royaume du chaos, et tous leurs membres ont le titre de prince du chaos qui sont les familles Sawall, Amblerash et Hellgast. Pour la quatrième son existence est avérée mais peu de monde savent qui ils sont
-il existe ensuite les familles "Sang fort" dont nous faisons partis ainsi que les familles Benesith, Chanicut, Helgram, Jesby, Minobee, Nashermon et To Undash. tous les membres de ces familles ont le titre de Duc du Chaos.
les 12 familles sang purs et sang fort ont toutes un representant au conseil noir qui aide le Roi et leur chef ont le titre de Seigneurs du chaos
- il existe aprés les familles de Sang, maisons nobles elles aussi, au nombre de 9, leurs membres ont le titre du Comte du chaos
-et enfin il existe pléthore de famille mineures, nobles elles aussi mais sans titres particuliers

mais parle moi de toi un peu!"

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Sa facon d'exposer ce qu'apportait un tel titre me laissait perplexe, il semble que ce Larco ait un attrait pour le pouvoir. Mais quand il m'expliqua la hierarchie, je compris que ce monde ... enfin facon de parler, était tout aussi rempli de magouille politique que celui que je venais de quitter, si ce n'est plus. Mais, qui sait, peut être que je viens de la seule famille désintéressée ... y a peu d'espoir vu le talent de ma fille. Mais c'est alors qu'il me surprend à me demander de lui parler de moi. Plutot étrange. Quoique peut être pas étant donné que je viens de découvrir que j'ai une famille. Mais dans une telle situation j'avoue ma surprise est franchement visible.

"Parler de moi ? Euh ... et bien ... là j'avoue que je sais pas trop quoi dire. J'ai passé les 70 dernières années à faire la guerre ... euh ... j'ai une fille d'une quarantaine d'année, même si elle en parait que 16 ... j'ai des petits enfants, tous nobles ... Ca serait plus simple si tu me posais des questions en fait hehe"

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Tout en regardant son demi frère, le seigneur Larco s'interrogeait: ainsi il a donc une famille... Son regard tentait de rester impassible alors qu'il classifiait cette information et que son regard fouillait dans les yeux de son frère

Tu devais savoir que tu étais différent dans le monde d'où tu viens, non? quelles capacités as tu? si je te demande cela c'est pour savoir ce que je dois t'apprendre pour ta survie sois assurée ici!

Intérieurement Larco réfléchissait attendant la réponse de son frèreje dois savoir qui tu es mon frère avant de te présenter à notre Roi, afin de savoir ce que je vais faire de toi! J'ai promis à notre père de te retrouver et de te protéger mais il ne m'a pas interdit de t'utiliser le ferais-je? je ne sais pas encore? mais un élément de plus est toujours un atout pour la famille, si cet élément est controlable bien sûr

"Des pouvoirs ? ... euh ... de là d'où je viens, il ne peuvent pas se métamorphoser ... je resiste aux épidémies ... je peux éclater un crane à main nue ... je peux manger comme 4, littéralement ... sinon je sais pas trop quoi te dire"

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Larco se laissa aller dans son siège dans une position calme et détendue. Les hésitations de son frère le surprenait. On le lui avait décrit comme un grand guerrier, un véritable fils de Borel, dur comme l'acier, quand il s'était renseigné sur lui. Oui, il ne savait pas grand chose de sa véritable identité, oui, il ignorait tout des Cours du Chaos, mais l'homme ne s'attendait pas a un discours si haché. Il avait pris soin de ne pas se présenter devant ce demi frère sous sa forme démoniaque afin qu'il soit à peu près à l'aise. Il ne cherchait pas à l'effrayer, juste à le tester. Toujours, il se posait cette même question : Ferait il l'honneur de leur père ? Déjà, par sa simple naissance, il avait gravement entaché la gloire du duc Borel, mais il n'en était pas responsable et n'en savait rien. Pourtant, Larco ne pouvait s'empêcher de lui reprocher ses origines. Il n'en avait pas le droit, il avait donner sa promesse à son père et s'était lui même toujours comporter en homme d'honneur. Il était de ces chevalier du Chaos, de ceux qui font passer leur parole au dessus de leurs intérêts personnels. Toujours au fond de son fauteuil, il posa donc un regard d'un profond gris métallique sur son "jeune" frère.

La salle où ils se trouvaient ressemblait à un musé. Les murs étaient couverts d'armes, et ce n'était pas seulement une exposition. Certains socles étaient vides, ce qui s'y trouvait ayant été emprunté par un membre de la famille. Toutes ces lames avaient déjà servi, que ce soit lors d'entrainement ou de véritables guerres. Elles pendaient à de gros clous rouillés enfoncés entre les pierres taillées du mur, mais elle ne comportait pas la moindre marque d'usure ou d'abandon. Elles avaient au cours de siècles conservé tout leur tranchant grâce à l'entretien attentif des serviteurs. Leurs éclats d'acier se reflétaient sur le sol de marbre noir comme si elles comportaient une source de lumière en elle même. La demeure semblait à la fois luxurieuse et rustique avec sa solide table de pierre sans aucune fioriture et ses meubles finement ouvragés. Les deux grands fauteuils dans lesquels ils étaient assis n'avaient rien de confortable. Ils étaient de la même matière froide et luisante que le sol et tout aussi noir. Mais il semblait complètement hors de question d'y mettre un coussin, il aurait bien trop détonné avec l'austérité du décor. Pourtant, la pièce n'avait nullement était apprêtée dans le but d'accueillir Dreanyth, toute la demeure était sur ce modèle. Même les sphères lumineuses qui voguaient contre le plafond ne semblaient pas surprenantes...

Larco était à l'image de son entourage, comme un caméléon de pierre. C'était un homme de grande taille, musclé comme un guerrier. Il semblait avoir une bonne cinquantaine d'année selon les critères humains, mais la sagesse de ses yeux gris renfermait plusieurs longs siècles d'existence. Ses cheveux blancs tombaient jusqu'aux épaules, semblant presque de pierre. Oui, il ressemblait plus à une statue animée de vie qu'à un homme en fait, d'autant plus qu'il portait une armure légère même pour manger. Son poing se posa sur la table, semblant assez puissant pour la fracasser, mais il retint son geste et aucun bruit ne perturba le silence. Enfin, les yeux toujours fixés sur Dreanyth, il repris la parole de sa voix grave et calme.

- Oui, cette force te vient de ta lignée. Notre père, Borel, était le maître d'arme le plus admiré des Cours alors tu as de qui tenir.

Cette phrase était presque une menace. Larco avait promis de retrouver ce frère inconnu, mais puisqu'il était de son sang, il devrait s'en montrer digne. Il lui transmettrait son héritage aussi, même si sa simple présence dans les Cours du Chaos le mettait en danger. Irait il jusqu'à le protéger ? Pourquoi pas, si il en valait la peine. Quand à l'utiliser, il était trop tôt encore. Cette famille... Pourquoi avait il fallut que ce bâtard ait des enfants ? Il ne pouvait pas les faire venir ici. Déjà, il fallait qu'il cache la présence de cet homme à certaines personnes, alors amener ici sa famille ne ferait que compliquer les choses. Mais il n'avait pas pour autant l'intention de les laisser en Ombre sans s'en préoccuper. Finalement, son expression s'adoucit. Il n'était pas si surprenant qu'il hésite à se confier si il avait une fille à protéger.

- Tu devras apprendre à contrôler ses pouvoirs, petit frère. Tu devras apprendre à combattre aussi, car n'espère même pas arriver à la cheville de notre père avec tes connaissances actuelles. Mais je t'aiderai si tu t'en montre digne...

Un fin sourire vint adoucir ses traits. Il lui fallait en savoir plus sur la descendance de son frère. Après tout, ils étaient aussi de sa famille et qui sait, peut être certains présenteraient ils un véritable intérêt.

- Tu as parlé d'une famille... Parle moi d'eux. Si j'ai aussi des neveux, j'aimerais le savoir. D'autant plus qu'ils ne sont peut être pas en sécurité, tout dépend de leur caractère.

Spoiler:

Apprendre à combattre ? Il se fout de moi ? Il veut m'apprendre à combattre ... Mon regard devint dure comme l'acier. J'avoue que mon égo est assez grand depuis que les humains devaient se mettre à cent contre un pour m'attaquer mais cette fois c'est en face d'un de mes semblables. La perspective qu'on se mettent sur la gueule me faisait ressentir ... une impatience. Si lui aussi pouvait résister à autant de dégat que moi. Ca allait être une sacré rigolade. Puis il me parla de ma famille et de sa possible "mise en danger". J'avais souvent cette habitude de parler de ma famille avec des frères d'armes, c'était parfois un véritable spectacle dans le camps. Finissant la dernière bouchée que j'avais sous le croc, je me lève et commence à faire craquer les os de mes doigts

"Ma famille ? Pas en sécurité ? Ils sont mes dignes descendant Haha ! Il n'y a que la petite Dawn qui n'a pas de talent au combat mais ma fille est une parfaite petite garce quand on l'asticote. Rusée et sacrément douée pour l'improvisation, je l'ai vu affronter 10 gardes d'honneur de l'empire pour prouver qu'elle venait pas le tuer. Et ses gamins ... Sirus est un maitre d'arme de renom dans l'empire et le petit Eirlan lui ne s'embarrasse même pas d'arme, trop facile à son gout. Dans ma famille, on aime combattre, que ce soit dans un champs de bataille, en duel, en ingéniosité, tout ce qu'il leur faut c'est un terrain de jeu"

Je m'étire un peu avant de rattacher mes armes à ma ceinture, et dans mon dos.

"Moi aussi d'ailleurs ..."

Je sors deux épées usées par la bataille et mais étonnamment coupante. Je les pointes vers Larco avec un air de défi avant de continuer

"... et il y a quelque seconde, tu viens de me donner une super idée pour digérer. Si on se foutait sur la gueule pour voir ce que j'ai à apprendre sur l'arme du combat ?"

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D'une rapidité que ne laissait pas présager son apparence de pierre, Larco se redressa et les épées du jeune chaossien volèrent à travers la salle. Il fixait son frère d'un air de réprimande, mais il n'était pas fâché que celui ci se soit enfin montrer. Maintenant qu'il s'était levé, Dreanyth pouvait constater qu'il était plus grand que lui d'au moins une tête. Il ne cacha pas longtemps son jeu et un sourire revint à ses lèvres alors qu'il s'avançait vers le guerrier avec toute l'élégance et la morgue de ceux qui se croient invulnérables. Peut être lui aussi aurait il pu commettre l'erreur de son père, mais face à un représentant de sa famille, il serait outré que celui ci face preuve d'autant de sournoiserie que ce traitre de Corwin. Sa grande épée, si lourde qu'aucun homme commun n'aurait pu s'en servir, se rapprocha rapidement de la gorge de son frère avant de rentrer au fourreau sans faire même mine de lui porter un coup. Croyait il vraiment pouvoir s'opposer à lui, avec les dizaines de siècles d'entrainement qu'il avait derrière lui ? Même si Dreanyth avait suivit un lourd entrainement militaire, il n'en restait pas moins un très jeune guerrier selon les normes des Cours. Il était impossible qu'il en ait appris plus que Larco en matière de combat. D'ailleurs, n'étaient ils pas tous les deux Hendrake ? Le grand homme gris avaient au moins autant de prédispositions à se servir des armes... Ce n'est pas la mère de ce bâtard qui ferait la différence ! Mais vouloir se mesurer à son frère sans rien savoir de ses talents et à peine arrivé dans les Cours dénotait d'un caractère qu'il n'avait pu hériter que par son coté paternel. Larco en était ravi.

- Me crois tu aussi maladroit que toi, gamin ? J'ai eu pour professeur notre père et tu verras très vite que, si les hommes t'admiraient, ici, tu n'es rien d'autre qu'un enfant gâté qu'on a loué plus qu'il ne le méritait. Tu veux combattre ? Allons y, mais apprend d'abord à respecter la demeure de tes ancêtres. Choisi une épée au mur et sortons puisque tu es si pressé.

Sur ces mots, il se dirigea vers la sortie, main posée sur sa garde. Lui aussi était impatient de se battre, autant pour voir les connaissances de son frère que pour lui montrer les siennes. Larco était un homme orgueilleux, comme bien d'autres Hendrake. D'ailleurs, ce jeune Dreanyth ne semblait pas faire l'exception. Rien qu'à sa façon de parler de sa famille... Peut être faudrait il les amener dans les passes en fin de compte. Eux ne risquaient pas grand chose. Une fille et trois petits enfants ? Il ne pensait pas qu'il pourrait avoir une famille aussi nombreuse en étant si jeune. Mais tout peut arriver après tout. Par contre, si ils avaient la grande gueule de leur père, ce ne serait pas facile de les éduquer et de leur faire comprendre qu'ils avaient encore beaucoup à apprendre. Ces jeunes présomptueux avaient eu aussi été bien trop choyés pour se rendre compte de leurs véritables capacités. Et cette petite Dawn... Celle qui ne manifestait aucun talent pour les armes... Larco espérait ne pas avoir affaire à une nouvelle Dara. Une suffisait bien et il n'était pas fâché qu'elle se soit mariée et ait pris un autre nom par cette alliance.

Sur le mur, à portée de main de Dreanyth, se trouvait la plus belle collection d'arme qu'un guerrier ait pu rêver. Certaines étaient dans un métal complètement inconnu, avec des reflet bleu, vert, rouge... On pouvait y voir toutes les couleurs de l'arc en ciel. Si il aimait vraiment se battre pour le plaisir du duel, si il aimait se parer d'arme aussi puissantes que belles, il ne pourrait pas résister. Dans son Ombre, il n'avait rien vu de tel puisque certaines lame n'avaient même pas été forgée par des humains. Ses vieilles épées, bien que tranchantes, ne pourraient rivaliser avec celles qui se tenaient à sa disposition mais comme il semblait fier, peut être s'entêterait il à les garder... A tort car celle de Larco était bien plus tranchante et solide que les siennes et qu'elles n'en ressortiraient pas indemnes. Mais le guerrier gris ne ferait aucun commentaire si il se butait à garder ses armes. Il attendait près d'une épaisse porte de bois qui s'ouvrirait sur une cours de terre battue quand Dreanyth serait près à le suivre. La maison et la coure n'étaient pas sur la même Ombre, mais le jeune homme n'avait aucun moyen de la savoir. Simplement, il ne pourrait aps revenir seul dans la pièce.

Alors que la lame se posait sous ma gorge un regard blasé s'afficha sur mon visage, commenté par un soupir blasé. C'est ça son combat ? Encore un gus qui veut faire son cake en désarmant plutot que de se foutre sur la gueule, au moins je vois d'où viens la mauvaise habitude de Sirius. Contrairement à son petit frère celui ci fait des duels au premier sang, paraitrait que c'est plus digne dans la noblesse impérial. Moi je dis que c'est une connerie, on apprend rien temps qu'on a pas un gout de sang dans la bouche. Quand la lame de Larco me laisse baisser le menton, j'avais envie d'une chose, attraper sa lame et lui envoyer un coup de boule pour qu'on puisse continuer l'escarmouche à coup de poing. Mais il semblerait qu'il préfère les armes aux chocs des os et de la chair, comme quoi on a pas tous les memes gouts dans la famille.

- Me crois tu aussi maladroit que toi, gamin ? J'ai eu pour professeur notre père et tu verras très vite que, si les hommes t'admiraient, ici, tu n'es rien d'autre qu'un enfant gâté qu'on a loué plus qu'il ne le méritait. Tu veux combattre ? Allons y, mais apprend d'abord à respecter la demeure de tes ancêtres. Choisi une épée au mur et sortons puisque tu es si pressé.

Je ne peux m'empêcher de sourire à cette phrase. Respecter une demeure ? Depuis quand on s'inquiète d'une demeure pour un combat ? Pff on croirait entendre ma fille. Il a surement peur que je salope le tapis avec mon sang ou le sien ... J'observe les armes avec un oeil expert. J'avais vu les forgerons à l'oeuvre, je savais la patience qu'il était nécessaire pour faire de telles armes. Laquelle choisir ? Elle étaient toutes aussi magnifique que d'une logique peu reconnaissable. Les formes que ces armes avaient étaient le plus souvent pour effrayer plus que pour infligé des dégats. C'est alors que je tombe sur l'une des plus lame que j'ai pu voir. Une lame à l'acier rouge sombre surmontée de runes pourpres. Quand je la flairais, je pouvais sentir l'odeur du sang qui était resté collé dessus. L'épée mesurait presque 1m80 avec la garde. Le manche manche de cuir rouge permettait une prise de main écartée. La garde était simple, solide et avait une chaine enroulée autour. De toutes évidence, le créateur de cette lame n'aimait pas perde son arme. La lame était parfaite, faite pour éviscérer et trancher.

Je vais donc ramasser mes armes projetées par Larco pour les mettre dans leur fourreau avant de prendre ma nouvelle arme. Après avoir enroulé la chaine autour de mon avant bras, je place la lame sur mon épaule et rejoins mon grand frère

"Au fait, mon frère, je pense qu'il faudra que tu y mettes un peu du coeur. Parce que désarmer c'est une chose, mais dans la bataille ca veut pas dire que c'est fini"

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Larco observa avec intérêt le choix de son frère et hocha la tête en signe d'appréciation. Il avait sans aucun doute l'âme d'un vrai guerrier, l'arme qu'il avait pris était de grande qualité. Sa façon de tenir son arme n'avait par contre rien d'un habitué des duels, mais au moins il n'était pas de ceux qui tentent de profiter du moindre avantage pour en finir au plus vite... Pas comme ce Corwin, pas comme l'assassin de leur père. Il franchit la porte, vérifiant que Dreanyth le suivait bien, et entra dans la cours. Les sol était poussiéreux, complètement desséché bien qu'il ne fasse vraiment pas chaud. Au dessus d'eux, le ciel s'étendait comme une plaque d'acier, infini, uniforme, et d'un bleu gris glacial. Là où ils avaient passé la porte se trouvait un arbre mort. Une simple souche, si bien qu'il était difficile de croire que l'instant d'avant, on pouvait y admirer une grande porte noire finement ouvragée. Le jeune chaossien n'avait aucune chance de revenir sur ses pas maintenant, mais Larco ne doutait pas qu'il n'aurait de toute manière pas voulu de cette possibilité.

Tranquillement il s'immobilisa au milieux de la cours, écoutant le guerrier lui conseiller de ne pas retenir ses coups. Pourtant, il faudrait bien, mais il n'en serait pas moins sérieux. Sans répondre, il salua. Son expression n'était plus aussi dure pourtant et un mince sourire pas franchement amicale s'était glissé sur ses lèvres sèches. Pourtant, rien dans son expression ne semblait menaçant ou perverse, il était simplement heureux de commencer une joute armée avec un inconnu. Pour lui, les hommes apprenaient à se respecter en reconnaissant les talents des autres aux armes, seule pratique pure et honorable. Quand son adversaire eu salué, il se mit en garde et pris le temps d'un court discours avant de commencer pour bien mettre au point les règles du duel.

- Je n'ai jamais combattu sans cœur, ce serait insulter mon nom. Le combat s'arrêtera quand l'un de nous deux abandonnera ou ne pourra plus se relever. Et n'espère pas me voir dans ce rôle ! Cependant, je ne te prendrais pour élève que si le combat se termine sans abandon. Inutile de protester pour le moment, attend de voir ce que vaut mon entrainement. Prêt ?

Il attendit un signe de Dreanyth et la lourde épée se mit à danser comme si elle n'était guerre plus pesante qu'une brindille. Il porta un coup tournant pour commencer, se servant du poids de l'arme. Même si il s'agissait d'un entrainement, si son frère ne se montrait pas assez habile, il pourrait encourir des blessures graves, voir la mort. Se battre avec de vrais armes comporte forcément un risque mais Larco commençait par jauger les capacité de son adversaire comme un maître teste un élève. Petit à petit, les coups deviendraient de plus en plus difficiles à contrer, jusqu'à ce que Dreanyth atteigne ses limites. Mais il ne le mettrait pas au tapis ni ne le désarmerait, car il cherchait aussi à tester son endurance et sa résistance aux coups. Le guerrier devait s'attendre à ne pas resortir indemne de cet entrainement...

Enfin un combat qui semblait intéressant. Nul doute mon adversaire était de loin supérieur à mon niveau mais cela ne faisait que renforcer mon envie de continuer. Je retrouvais enfin l'atmosphère parfaite. Alors que Larco stoppait un assaut, me laissant reprendre mon souffle, j'affichais un sourire carnassier mais béa. J'étais sur que je ne pourrais jamais le toucher de manière conventionnelle. Je devais tentais un coup de poker. Mes muscles étaient éprouvés et j'avais de nombreuses blessures mais l'adrénaline occultait une quelconque douleur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas poussé dans mes limites. Je m'étais reculé de quelques mètres avant de planter mon épée dans le sol.

"Hahaha voilà qui est une bonne entrée en matière ! Laisse toi aller ! Tu te débrouille bien mais tu peux mieux faire" dit il encore essoufflé

J'avais toujours la chaine enroulée autour de mon bras droit et la main sur la garde. Patiemment, j'attends qu'il fasse le premier pas avant de dégainer l'une des lames dans mon dos pour l'envoyer sur mon adversaire. La logique voudrait qu'il parer ou esquive mon attaque. Mais il ne s'attendra surement pas à ce que je continue mon avancer, passant devant mon arme, pour tirer la chaine et projeter ma lame noire droit sur lui. L'attaque devrait le surprendre de par l'utilisation originale de mon arme. Avec de la chance, je le toucherais, voir je bloquerait sont arme pour venir au contact et lui envoyer une mandale

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Larco fronça les sourcils devant les fanfaronnades de son petit frère. Il allait répliqué une remarque bien cinglante du genre "Je ne voudrais pas risquer de te voir courir vers les jupons de ta mère pour une petit égratignure", mais son expression changea brusquement et il se rua sur Dreanyth avec un cri de dément. L'attaque du jeune chaossien faillit lui arracher un bras, mais il ne sembla même pas y prêter attention car il ne se dirigeait pas sur lui, mais juste à coté, sur sa droite... La lourde épée passa à ras du cou de son élève pour retenir une lame dans un grand éclat étincelant. Au bruit, il était clair qu'à une seconde près, c'était la tête de Dreanyth qui tombait.

De larges volutes de sang s'échappaient de la blessure de Larco, comme si son fluide vitale était sous forme gazeuse. Elles embrumaient la scène aussi bien aux yeux des deux hommes qu'à ceux des assassins. Son bras gauche suivait vaguement ses mouvements mais il ne semblait plus s'en servir. Il souffrait cruellement en fait et seul un long entrainement de résistance à la douleur lui permis de ne pas tomber. Mais il ne pouvait pas les laisser faire... Même si il regrettait amèrement la décision de son père de ramener ce fils inconnu au Cours, maintenant. Son frère était la cible de toute évidence, d'ailleurs d'autres hommes sortirent rapidement des Ombres pour se ruer sur les combattants. Un grognement roque sortit de sa gorge alors qu'il parait un coup qui n'avait d'autre but que de le tuer, lui. L'assassin tentait de dégager le passage vers sa proie, près à payer le prix du sang sans hésiter. Il avait du comprendre, il était Hendrake et il ne laisserait pas un membre de sa famille se faire assassiner les yeux fermés, même si il devait perdre un bras par la main de celui qu'il essayait de protéger. Le coup avait été trop rapide et trop inattendu pour qu'il en réchappe. Sans doute l'aurait il vu venir si il était resté concentré sur ce combat. Tant pis, il n'était plus temps de regretter. En y repensant, il était le seul responsable de cette blessure. Quelle idiotie d'entamer un duel alors qu'il connaissait les dangers qui pesaient sur son frère ! Mais comment aurait il pu deviner qu'ils seraient si rapides ?

- Défend ta vie !

Larco se fendit, tentant un coup directe que son adversaire évita. La situation tournait très mal, le commanditaire leur avait envoyé des assassins de choix. Un seul d'entre eux était capable de lui donner du fil à retordre, alors contre deux hommes de cette trempe en même temps, il ne s'en sortirait pas. Il savait devoir éliminer celui ci avant que les autres n'entre dans la danse mais la souffrance amoindrissait ses capacités. Pourtant, il n'était plus tout à fait humain. Sans même y penser, il avait modifié petit à petit son corps et ressemblait plutôt à un colosse de pierre maintenant. Ses yeux rouges luisaient de haine pour ceux qui avait tenter de perdre la vie à un homme qui leur tournait le dos. Même si il ne s'était pas agit de son frère, il n'aurait pas pu laisser faire. Mais là, bon sang, ce gamin n'y était pour rien ! Un nouveau coup vers la gorge, une fois de plus paré. La lame qui s'avance vers sa jambe... Tant pis. Il ne pare pas, se contentant de se déplacer de manière à ne pas subir de trop grosse blessure comme l'ablation d'un membre par exemple, mais son épée entre sous la garde de son ennemi et lui broie les cottes avec une puissance incroyable. Terminé, le premier a périt, mais trois autres s'avancent et ils ne semblent pas moins bon. Sans compter que l'homme d'arme a récolté une plaie de plus dans ce combat. Une profonde entaille lui parcoure la cuisse, endiablant l'air de nouveau nuages sanglants. Une vingtaine de secondes ont du s'écouler depuis le premier coup, guerre plus, sans quoi Larco aurait été trop affaiblit par ses blessures pour manœuvrer de cette manière.

- Recule, gamin ! C'est toi qu'ils veulent ! hurle t-il à son frère qui se trouve déjà devant un adversaire.

Mais son cri est vain et il le sait. Si Dreanyth lui obéit, son adversaire en profitera. Deux hommes foncent sur Larco tendit que le dernier s'occupe de son frère qu'il ne peut pas aider. Il se sert de la taille exagéré de son épée pour empêcher les assassins d'approcher et se positionne dos à son frère. Pourtant, il ne se fait pas beaucoup d'illusion. Tant pis, si il doit mourir, ce sera au combat et en prouvant son honneur. Les armes s'entrechoquent follement... Il ne peut qu'espérer que son frère a bien compris la situation.

Spoiler:

L'attaque avait porté ! La preuve que l'expérience dans la bataille avait du bon ... mais c'était bien trop facile. Pourquoi l'attaque avait elle percé sa défense si aisément ? Ce n'était pas logique. Alors que je voyais le sang gazeux de Larco s'échapper j'entendis le son clair à coté de mon oreille. Mon regard se posa sur l'assassin qui tentait de m'occire. Une autre plaie zebra le corps de mon frère et je restais légèrement abassourdi par la traitrise de ces couards. J'étais la cible et ils avaient attendu que je combatte pour m'attaquer en traitre ? Je sens mon sang bouillonner dans mes veines, ma main se crisper sur la chaine de mon arme et sur l'épée la dernière épée qu'il me restait à la ceinture, mes dents se serrer. Plus question de rester sous forme humaine, je n'en avais aucun gout. Alors que ma respiration devenait plus forte et que des grognements s'y mêlaient, je sentais mes crocs s'allonger, ma peau devenir insensible au vent ou à la chaleur. Les mouvements de ma chevelure se raidirent pendant que les épines apparaissaient. Plus la transformation se produisait plus ma rage montait. Mes yeux haineux se noircissaient et mes griffes poussaient. Je voyais le temps au ralenti et surtout l'assassin foncer vers moi. Fini de jouer, fini de combattre pour tester, l'heure était venu de massacrer les laches. Alors que sa lame se rapprochait, je pris une grande inspiration avant de relacher un rugissement qui avait fait trembler bien des soldats dans les batailles. Ma provoquant ce hurlement, je tirais encore sur la chaine pour projeter mon arme sur ennemi, coupant sa charge avant de reprendre la garde en main. Ils étaient rapide et nul doute qu'il évitera mon arme, mais dévier de sa course le rendra plus prévisible et me permettra de le parer avec mon autre arme. L'important était de le forcer à aller au corps à corps, si je l'empêche de bouger, j'aurais tout le loisir de le briser.

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L'homme qui s'en était pris à Dreanyth n'avait rien d'un colosse, mais il n'en était pas moins dangereux. Il avait tout d'un assassin. Sa peau sombre, presque noire, rendait ses mouvements difficiles à appréhender dans ce théâtre sanglant, d'autant plus que ses ample vêtements dansaient autour de lui, voilant parfaitement les tentions de ses muscles. Des attaquants, il était celui qui se rapprochait le plus de la forme humaine, mais il ressemblait plus à une âme damnée qu'à un homme. La seule note de couleur se révélait en son regard d'un bleu profond. Si il n'avait pas eu cette faux à la main, on ne l'aurait pas dit combattant avec un regard si envoutant. Mais là résidait le piège, les yeux de ses adversaires avaient toujours tendance à s'attarder trop dans les siens et n'y trouvaient que la mort. Quand il fondait sur sa proie, on croyait voir la grande faucheuse s'abattre implacablement. Heureusement qu'un autre assassin était arrivé avant, car un homme tel que lui n'aurait pas manqué une si belle opportunité de tuer un homme par derrière. Mais cette fois, il se trouvait devant son ennemi...

Il bondit souplement sur le coté et continua sa course comme si il n'avait eu qu'à éviter la chute d'une feuille morte. Mais il avait bien dévier sa course, pourtant. La place que lui avait laissé ses confrère ne lui plaisait pas car il préférait largement se battre contre un homme blesser. Sans doute Larco était il encore plus à même d'abattre de tels adversaires que son frère, mais il ne pourrait pas jouer des faiblesses de son opposants. Un sourire mauvais illumina ses fine lèvres quand il décida que pour jouer avec un blessé, il suffisait d'offrir quelques entailles au jeune chaossien, tout simplement. Rapide comme un serpent, il bondit bien trop haut, comme si il avait des ailes, pour changer de coté. Peut être en avait il d'ailleurs, avec sa cape noire et son manteau aux larges manches tout aussi ample et volatil, il était difficile de faire la différence entre les les étoffes et d'éventuelles ailes. Il fixa un regard plein de joie malsaine sur sa proie avant de l'attaquer, utilisant la bonne vieille technique des rapaces. Sa faux tomba à la vertical alors qu'il exécutait un nouveau saut. Sa trajectoire était donc très prévisible... Sauf si il était en effet capable de voler et en l'occurence, il y avait de quoi avoir des doutes.

A coté, Larco peinait. Il tentait de mettre sa blessure à profit en balançant son bras inutile sur ses ennemis, mais il perdait des quantités impressionnantes de sang. Si ils tentaient de l'avoir à l'usure, ils y parviendraient... D'ailleurs, ils semblaient en effet avoir adopté cette technique. Les deux derniers adversaires se ressemblaient comme des frères. Tous deux armés d'épées, une dans chaque main, ils arboraient une forme chaotique plutôt banale dans les Cours. Deux grands monstres en somme. Deux bons mètre de haut, une peau d'un brun terne, comme du cuir, et des visages de démon. Mais contrairement au premier, ils ne semblaient prendre aucun plaisir à exécuter les ordres. Leur seule véritable motivation était la mort de leur compagnon était leur seule véritable motivation. Après, les affaires sont les affaires... De l'argent facile à prendre et leur morale n'avait jamais été très sévère. Mais leur plus grand danger venait du fait qu'ils se battaient en partenaires. Leurs attaques se complétaient de manière effrayante et si l'un d'eux ne périssait pas, Larco tiendrait pas longtemps.

Son épée balaya une fois de plus l'air devant lui mais ses adversaires s'étaient écartés à temps. L'un d'eux en profita pour se ruer sur le blessé tandis que l'autre contrôlait momentanément l'épée. La manœuvre n'était pas très compliqué, mais vu l'état de Larco, il n'arriverait probablement pas à l'arrêter. Il poussa un hurlement de rage en essayant de repousser son adversaire le temps d'empêcher l'autre de fondre sur lui et évita la première attaque en s'écartant. Mais l'assassin repris sa garde et s'apprêta à frapper à nouveau, après avoir sans le vouloir bousculé Dreanyth. Le démon aux yeux bleus serait gêné dans ses prévisions mais sans doute parviendrait il tout de même à blesser sa victime, sachant qu'il rechignait à le tuer d'un seul coup. Il était tellement plus amusant de voir l'espoir s'éteindre peu à peu... Mais si il voulait sauver son frère, Dreanyth devrait forcément accepter le risque d'une blessure.

J'attendais le démon au yeux bleu, j'avais avorté sa première attaque mais j'avais pu voir son agilité, cela ne mettra pas longtemps pour qu'il ne brise ma garde. Toutefois, il se laissait bien trop distraire par son envie de meurtre. Son plaisir était bien palpable et sa détermination aussi, mais on dirait qu'il n'est guère porté sur l'improvisation, domaine où je pouvais avoir un avantage. L'ennemi se concentrait trop sur ce que je possédais en main et trop peu au changement de l'environnement que je pouvais provoquer. J'attendais qu'il s'avance et qu'il lance son attaque et qu'il me blesse mais le tout était de l'immobiliser. Il utilisait la vitesse pour rendre ses attaques mortelles, privé de cet avantage, il devenait ma proie. Mon épée était toujours sur le sol la chaine toujours dans ma main droite. Je devais parer l'attaque avec mon épée dans la main gauche et tirer sur la chaine. A moins qu'il ait des yeux derrière la tête.

Mais c'est alors qu'on me bouscula. L'un des assassins sur mon frère. Je ne pouvais pas laisser cet occasion me passer sous le nez. Conscient que l'assassin était surpris de me voir là, je lache l'épée que j'ai dans ma main gauche pour attraper la créature qui m'avait bousculé par la clavicule. De mon poing droit, bien fermé sur la chaine, je lui tape à l'arrière du genoux pour le faire tomber sur moi et me servir de bouclier pour parer l'attaque du maitre de Faux. Si j'arrivais à neutraliser l'un des assassins sur le dos de mon frère, il pourra éliminer ces ombres

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Dreanyth ne pourrait pas retenir l'assassin plus de quelques secondes, mais ce court instant serait décisif pour un combattant comme Larco. Il fit à nouveau tournoyer son épée vers le second adversaire. Celui ci semblait handicapé par l'immobilité momentanée de son compagnon comme si ils étaient liés, mais il parvint tout de même à éviter le coup de justesse. Cependant, il s'était mis en position défensive et ne faisait plus que se défendre. Pour le blessé, ce n'était pas une bonne chose car le temps où il pourrait encore tenir debout semblait compté. Furieux, il mettait ses dernières forces dans ce combat, quitte à encourir de nouvelles blessures. Il avait perdu une bonne partie de sa rapidité, pourtant, et l'assassin faisait tout pour se rapprocher de l'homme que tenait le jeune chaossien pour le libérer. Larco ne pris pas garde à cette manœuvre avant que l'homme ne fiche un violent coup de botte dans la tête de son frère que l'assassin avait réussi à mettre à terre.

Le rapace restait suspendu dans les air, s'amusant beaucoup de la situation. Tout à coup, il plongea sur sa cible, mais il en avait changé entre temps. La faux se planta dans le bras blessé de Larco avant qu'il ne puisse réagir. La mission était de tuer l'autre ? Et alors ? Son maître ne le punirait pas pour autant, il était bien trop utile. En plus, si il avait du frapper Dreanyth, il lui aurait fallu blesser son collègue. Ah tien, mais pourquoi donc avait il changé de cible en fait ? Deux homme blessé par sa faux au lieu d'un, il n'avait pas fait le bon choix. L'autre assassin était dans son camp mais pas pour autant son ami. Enfin, trop tard, il devrait se contenter de l'homme blessé car il ne tarderait pas à se retourner contre lui... Du moins si il en avait le temps avant que la mort ne le prenne. Ses yeux brillèrent en pensant à cette plaisanterie car il se considérait lui même comme la mort. Il était derrière sa proie avant que l'autre ne pu réagir alors que l'assassin qui avait servit de bouclier malgré lui commençait à se retourner contre son porteur, lequel ne se trouvait pas vraiment en bonne posture. Son adversaire s'était montré bien plus difficile à tuer que prévu.

- Attention, Cych, je vais compter jusqu'à trois !

Une voix enfantine s'éleva dans la cours. Les intonations semblaient celle d'un môme en plein caprice, rien de bien inquiétant, et pourtant, le rapace releva la tête d'un air frustré. Un petit démon s'approchait, un tout petit diablotin qui semblait à tout juste à l'âge d'apprendre à parler. Ses grands yeux roses semblaient plus à même d'attendrir que d'effrayer et vu la tenu qu'il portait, on l'imaginait mal se battre. Une jolie jupe rose lui entourait les cuisses. Oui, ce n'était pas très masculin, mais en même temps vu qu'il était affublé d'une queue de dragon, il ne pouvait pas mettre un pantalon ! Puis elle était très belle sa jupe. Il l'avait trouvé dans la placard d'une fillette et s'était tout de suite sauvé avec. La gamine n'avait pas été contente quand elle avait vu que son vêtement préféré avait disparu, d'ailleurs. Si il avait su qu'elle serait si triste, il ne l'aurait pas pris, mais c'était trop tard. Les quelques piques qui ornait son corps semblaient tout juste bon à percer un oreiller de plume. Non, vraiment il n'avait pas l'air dangereux... Pourtant l'assassin volant fila sans demander son reste. Heureusement, parce que le petit démon n'était pas sûr de savoir compter jusqu'à trois en fait... Alors le temps qu'il retrouve, les assassins auraient mille fois le temps d'accomplir leur forfait. Les deux autres hommes ne furent pas aussi rapides à réagir. L'un d'eux tenta même du porter un coup mortel à Dreanyth. Mais il s'immobilisa, grésillant dans l'air froid de la cours alors que le petit diable le regardait d'un air boudeur.

- Profite pas que j'ai pas encore compté toi, c'est pas juste sinon !

Sauf que l'homme ne pu pas répondre puisqu'il était mort. Une densité impressionnante de magie brute venait de lui tombé dessus, et n'importe quel chaossien ayant un minimum de connaissance de la magie se serait rendu compte qu'elle provenait du petit démon. Peut être même pouvait on s'en apercevoir sans rien y connaitre pour peu qu'on observe un peu ce petit être. En tous cas, l'homme que tenait Dreanyth se figea au moment de la mort de son frère et il ne serait pas difficile à tuer. Il lui faudrait dix bonnes secondes pour se remettre de cette mort tragique et tenter d'attaquer à nouveau.

Larco regardait le diablotin avec un mélange de surprise et d'inquiétude. Il le connaissait, lui, ou un peu du moins. Mais qui pourrait vraiment connaitre ce petit être ? Il baissa son épée, comprenant que le combat était terminé. Inutile de poursuivre le rapace, ils ne le rattraperaient pas. Qui aurait pu penser qu'un tel assassin ne serait pas doué pour l'improvisation ? Il avait réagit avant que quiconque ait pu comprendre la situation. Par la fuite, oui, mais il connaissait très bien l'enfant démon... Trop bien même. Se reprenant, Larco fit un signe de tête dans la direction du petit démon. Il ne marqua pas la moindre admiration malgré la prouesse du gamin. Il ne respectait que ceux qui savaient se servir d'arme et en plus, il ne savait que trop bien que si cette chose était de leur coté, ce n'était que par chance. Du moins était-ce ce qu'il pensait car pour une fois, le petit bonhomme avait une raison d'agir ainsi.

- Merci, Khö...

Spoiler:

L'assassin encore dans ma poigne s'était figé ? Fatale erreur. Profitant de son inattention, je le soulève et l'écrase sur le sol, ventre à terre, en y mettant tout mon poids avant de prendre mon épée et de lui planter dans l'épaule. Leur cible n'était pas clair et nul doute que j'aurais un compte à régler avec ses amis alors autant le garder en vie. Toujours appuyé sur mon arme, je me relève avant de jeter un regard à Larco et de hocher la tête comme pour dire que je vais bien. Comprenant alors que le petit diablotin nous avait évité bien des emmerdes, je lui lance un sourire amical suivit d'un :

"Bien joué gamin"

Pour éviter que l'assassin n'ai envie de bouger, je lui place mon pied sur sa nuque. Ainsi, il n'aura aucune envie de partir.

"Larco, je pense que nous devrions remettre à plus tard cet entrainement. J'imagine que tu as envie de discuter avec cet homme ... Tu devrais peut être trouver un médicus pour ton bras"

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- Qu'il aille au diable, il faut quitter les Cours !

Même maintenant que la situation était rétablie, Larco était furieux. Non, il n'avait rien à demander à cet homme car il n'avait aucun doute sur la raison qui avait poussé ces assassins à frapper. Peut de chaossiens avaient les moyens d'envoyer quatre assassins professionnels et un seul avait de bonnes raisons de le faire. Mais cet acte était tellement stupide qu'il n'avais pas cru qu'il s'en prendrait vraiment à Dreanyth. Il rangea son épée et regarda autour de lui avec inquiétude. Celui qui s'était enfuit ne tarderait pas à revenir avec de l'aide de toute évidence. Khö pourrait arrêter sans trop de mal presque tous les assassins, mais il ne resterait pas. En fait, il n'avait même aucune idée de la raison de la présence du petit démon. Sans doute le hasard... La seule certitude qu'il avait était qu'il ferait bien d'utiliser immédiatement la gentillesse dont il faisait preuve vis à vis d'eux avant qu'il ne disparaisse encore plus vite que le rapace. Il commença donc pas faire un très bref exposé de la situation à son frère à mi voix.

- Je t'expliquerai ce qui se passe quand j'aurai le temps de te mettre au courant des intrigues des Cours mais pour le moment, il faut filer car ce môme ne nous aidera probablement pas deux fois. Cet homme ne nous est d'aucune utilité et vu son état, il ne s'en prendra plus à toi. Laisse le, qu'il meure si il n'a pas la force de guérir, peut importe, je n'achève pas les hommes à terre... Mais si nous ne partons pas tout de suite, celui qui s'est sauvé va ramener du renfort.

Le guerrier Hendrake jaugea sa blessure d'un regard. Il était salement atteint et avait perdu trop de forces pour diriger la fuite. Il y avait bien une autre solution, mais risquer... Il repris sa forme humaine en regardant le diablotin qui jouait maintenant avec l'épée de l'homme qu'il avait tué. L'insouciance de cet enfant lui déplaisait fondamentalement, il ne semblait même pas se rendre compte qu'il pillait un mort. Mais il n'avait que lui sous la main et il était facile à manipuler bien qu'imprévisible. Peut être pourrait il les entrainer dans les Ombres, si il acceptait, aucun risque qu'on ne les suive. Les assassins devraient alors les chercher, ils auraient largement le tempos de se préparer. Il fit un pas vers la gamin avant de s'adresser à lui aussi calmement que possible.

- Khö, Peut tu nous emmener en Ombre ?

Inutile de lui en expliquer la raison, il ne comprendrait pas... Le petit démon relava la tête et fit un grand sourire de ses quatre dents de lait avant de répondre joyeusement, comme si on lui proposait une promenade.

- On va où ? Je peux te montrer où il y a des fleurs roses si tu veux. Je les...

- Non, trouve moi plutôt un guérisseur. Et il faut mettre Dreanyth en lieu sûr aussi. Tu...

D'un bond, le gamin avait saisit la main de Larco sans lui laisser le temps de finir. Il disparu avec lui et Dreanyth se retrouva un instant seul. Pas longtemps pourtant car le gamin réapparu sans son passager cette fois et couru prendre la main du jeune chaossien. Il ne semblait absolument pas fatigué et pourtant, Larco était bien loin maintenant. Il n'avait pas du s'écouler plus de trente secondes... Une ombre tentaculaire flottait au pied du petit bonhomme. Il évoquait le Logrus avec une rare puissance, raison pour laquelle l'homme d'arme avait voulu l'employé. Mais le genre de risque encouru était précisément de ce genre. Khö était tellement de bonne humeur qu'il n'avait pas pris la peine de tout écouté et avait mal interprété la requête. Larco n'avait jamais voulu être séparé de son frère ! Il s'était bien retrouvé devant un guérisseur au moins, sauf que le petit démon revenait maintenant emmener Dreanyth dans un lieu sûr, bien qu'il ne savait pas franchement ce que signifiait ce terme.

- Aloreuh... On y va ! Lança t-il joyeusement.

Alors que le diablotin me tendait la main, je faisais vriller ma lame, ouvrant la plaie de l'assassin. J'avais déjà moi même expérimenté cette sensation quand l'acier tournait dans la chair. Nul doute que s'il survit, il sentira la blessure pendant un moment

"Si jamais tu arrives à guérir, tu auras ma marque. Tu as du bol que Larco n'ait pas la rancune aussi tenace que moi. Sache que si je te revoie, je m'arrangerai pour que ta mort soit lente et douloureuse"

Je retire alors la lame de son corps avant de la placer dans mon dos, enroulant la chaine autour de mon torse. Quand je regardais le petit diablotin, je revoyais l'insouciance innocente des enfants. Je revoyais presque l'époque où je trimballais Dreanya sur les champs de bataille, elle petit angelot au milieu des assassins, des brutes et des pires brigand que la terre n'avait jamais connue. Je prends la main du petit être, non sans légèrement me baisser et lui fait signe de me guider.

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» Acte I scène 3: En Arden
» Acte I Scène 4: Réunion en Arden
» ActeI Scène 3: Apparté 2: Introduction de Trame!
» Acte I scène 3: Apparté 1: Dans les sommets...
» Acte I Scène 5: du nouveau dans les cours